The MINESEP-FECAFOOT conflict is symptomatic of the desire to seize all power in the political sphere. Politics in Cameroon aims to be a dominating power that controls everything, regulates everything, down to the smallest details. Such a situation is not beneficial for those who support a tropical totalitarianism.
Au Cameroun, le pouvoir politique est centralisé autour de la présidence de la République, où tout remonte et redescend, sous le contrôle d'un seul homme : le président. Ce pouvoir unipersonnel, omniprésent et omniscient, confère au président un contrôle quasi absolu sur les hommes et les institutions, ce qui peut être dangereux, indépendamment de la bonne volonté du détenteur du pouvoir. Cette situation s'inscrit dans un contexte où le débat est découragé, la contestation est réprimée et les critiques sont sanctionnées, souvent par l'exil ou l'emprisonnement.
Le football, en tant que sport populaire, ne fait pas exception à cette emprise du pouvoir politique. Il est utilisé comme un outil de diversion pour dissimuler les problèmes socio-économiques du pays et pour maintenir le régime en place. Par exemple, lors de la Coupe du Monde de la FIFA en 1990 en Italie, la performance des Lions Indomptables a permis au régime de se redresser face à une contestation sociale généralisée. De même, l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations en 2019 a été présentée comme une vitrine politique pour le régime.
Cependant, cette utilisation politique du football ne résout pas les problèmes fondamentaux du pays. Elle masque temporairement les réalités économiques et sociales difficiles et entraîne souvent une soumission aveugle de la population aux institutions. Les succès sportifs sont célébrés comme des victoires nationales, détournant l'attention des questions plus profondes sur la direction du pays et la qualité de vie des citoyens.
En fin de compte, le football agit comme un pansement sur les plaies sociales et économiques du Cameroun. Il offre une échappatoire temporaire à la population tout en renforçant le pouvoir en place. Cette manipulation de la distraction et du divertissement rappelle les tactiques de contrôle utilisées dans la Rome antique, où le peuple était maintenu docile à travers le pain et les jeux.
TIENTCHEU KAMENI MAURICE
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