Placé sous le thème « lutter contre la vulnérabilité des veuves : améliorer leur situation socio-économique », le Cameroun s'est joint ce 25 juin en différé à la communauté internationale pour célébrer cette couche vulnérable de la société. C'est l'esplanade arrière de l'immeuble Ongola Samba qui a servi de cadre ce mardi 25 juin pour la célébration de cette journée (23juin) consacrée aux veuves. C'était l'aboutissement d'une semaine d'activités en faveur des veuves comme la sensibilisation sur leurs droits, l'accompagnement et la formation des associations des femmes sur des activités génératrices de revenus (AGR) etc. L'objectif poursuivi étant de permettre à la veuve de jouir d'une autonomie financière tout en maitrisant son nouveau statut dans la société.
Le Cameroun accorde une place importante au capital humain dans la stratégie nationale de développement (SND30) et la veuve ne saurait être en marge. Avec l' accompagnement des partenaires techniques et financiers, nationaux et internationaux, le ministère de la promotion de la femme et de la famille œuvre au quotidien pour le bien-être de la famille en général et en particulier de la femme et de la jeune fille. Cette cérémonie était présidée par Mme le ministre de la promotion de la femme et de la famille Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa.
Réactions
Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la femme et de la famille
« Le principal message porte sur le thème c'est de sortir la veuve de la vulnérabilité et l'autonomiser économiquement pour qu'elle ne soit pas exclue. Cela signifie que nous devons apprendre à la veuve à pêcher et non pas lui donner du poisson. Nous devons leur donner un environnement leur permettant d'avoir les AGR et elles ne peuvent pas le faire si elles ne connaissent pas leurs droits. Vous avez suivi durant cette commémoration diverses activités ont été menées, les présentations qui sont revenues sur les droits des veuves qui sont méconnus par elles-mêmes. Elles ne peuvent pas continuer la vie dans la sérénité. Il est important que nous joignons nos forces pour les accompagner à sortir de la tristesse de la perte d'un être cher et bonheur de continuer de vivre. Il faut joueur le rôle des deux parents et les partenaires sont là pour les accompagner, le gouvernement, les associations, la famille est là. Nous avons produit un certain nombre de documents pour leur accompagnement de leurs droits. Elles ont la charge de bien s'occuper des enfants en jouant le rôle du père et de la mère. Elles doivent s'assurer d'un lendemain meilleur car c'est ces enfants qui prendront notre relève ».
Yvette Tchamako épse Djognou Veuve depuis 16 ans
« Dans la plupart des cas, la veuve est marginalisée et souffre de beaucoup de maux. Dans la plupart des cas , elle est isolée avec ses enfants. Sincèrement je crois que cette célébration a droit de cité car la veuve a besoin d'être enseignée, de connaitre ses droits, de connaitre son statut car la société abuse énormément des veuves. A mon avis, il y a encore des choses à faire dans le sens de la sensibilisation surtout dans les zones rurales avec le poids de certaines traditions ».
Clément Noumsi
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