Une marche sportive pacifique pour lancer les hostilités
Ce samedi 25 novembre, journée mondiale consacrée à la lutte contre les violences basées sur le genre, a été le point de départ pour les 16 jours d'activités.
Pour cette année 2023, les Nations Unies, sous l’égide du Secrétaire Général, commémorent les 16 jours d’activisme sous le thème : « TOUS UNiS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ». Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager et montrer à quel point ils ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. Commémorée du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 10 décembre (Journée commémorative des Droits Humains) depuis 1991, la Campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles vise à galvaniser l’engagement individuel et populaire pour la lutte et la prévention des violences à l’égard des femmes et des filles , un fléau mondial affectant une femme sur trois dans sa vie. Quatre femmes sur dix (40%) en Afrique de l’Ouest et près de six femmes sur neuf (65%) en Afrique centrale seraient victimes de violence selon une étude menée par le Réseau des femmes élues locales d’Afrique.
Cette marche sportive pacifique était en mémoire de ses femmes massacrées de Manfé, cette domestique retrouvée morte dans un puit et aussi pour cette enseignante qui n'a eu pour bourreau que son propre époux, ensemble disons plus jamais ça.
Réactions de deux illustres marcheuses du jour.
Mme Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la femme et de la famille
"Nous devons retenir que les violences faites aux femmes sont un abus des droits de l'homme. Et quand vous êtes victime d'une violence, il faut briser le silence. Il faut dénoncer, ne garder pas le silence et nous ne vous encourageons pas à être violentes les femmes, vivez dans la courtoisie dans l'amour en respect mutuel et nous condamnons avec la toute dernière énergie toutes les violences, qu'elles soient physiques, morales, psychiques ou psychologiques, elles sont nombreuses. Nous ne voulons plus entendre qu'on a tué une domestique et que son corps a été retrouvé dans un puit, trop c'est trop. Nous avons un seul message à passer, aux hommes continuer à aimer vos femmes mais le drame c'est qu'il y a des hommes qui violentés leurs enfants de surcroît devant les enfants. Les femmes sont vos partenaires et vous devez élever vos enfants dans le calme et le respect mutuel".
Yvonne Flore Belema, présidente ACAHJEC / CODAF
"Codaf est une association espagnole avec le collectif des travailleurs domestiques et métiers connexes. Nous nous engageons pour dure non aux violences faites aux femmes et aux filles (les féminicides). Il y a quelques mois, on a tué une employé de maison et jetée dans un puit, nous disons non à cela. En plus, il y a quelques une enseignante trouvait la mort entre les mains de son mari, nous disons une fois Non à cela. Nos hommes, nous les aimons pas pour être tabasser ou malade, nous sollicitons que la cohabitation se fasse dans l'amour. Cher homme, cher mari, cher compagnon vraiment, vivons dans la paix, dans l'harmonie, la brutalité, la violence ne résoudra rien dans la vie. Nous disons merci aux médias qui nous accompagnent dans ce combat car ensemble nous ferons des bonnes choses. Aux femmes, ne soyez pas violentes, le mariage, l'amitié ce n'est pas pour la mort mais pour l'amour. Nous allons mener d'autres activités au marché Nsam juste après vous, dans la semaine nous serons au niveau du lycée général Leclerc jeudi prochain les ministères sectoriels (minesec, minproff, minjec minefop, etc). Vendredi 1er décembre ça sera à la croix rouge Camerounaise avec tous les travailleurs et travailleuses car c'est la masculine positive. Par la suite , nous ferons des 7communes de la ville avant de clôturer le 10 décembre avec une soirée de gala et remise de récompenses aux survivantes des VBG"
Clément Noumsi
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