Le secrétaire général du ministère de l’eau et de l’énergie, THOUME NDJOUKE a procédé le mardi 19 novembre 2024à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé au lancement officiel de la première édition de la semaine nationale de l’assainissement et de l’hygiène au Cameroun (SNAH) sous le thème « assainissement et hygiène des mains au Cameroun : états des lieux, défis et perspectives ».
Officiellement lancé ce mardi 19 novembre 2024, il faut dire que les activités liées à cette commémoration ont débuté par une marche sportive le samedi 16 novembre dernier suivi d’un match de football entre les équipes de la CAMWATER et les employés du MINEE au stade de la Camwater d’Ekounou.C’est avec une sensibilisation tout azimut sur le lavage des mains qui s’est déroulée sur l’ensemble du territoire national à travers les lycées et les collèges et les écoles primaires sous l’égide des délégations régionales ou départementales du MINEE.
Le village de l’assainissement a pris ses quartiers à l’esplanade de la communauté urbaine de Yaoundé depuis le 20 novembre. Une visite de terrain était à inscrire dans l’agenda du 21 novembre avec la visite de la station de traitement au niveau de la boulangerie ACORPOLE puis un détour chez les Boissons du Cameroun. Le clou des activités était prévu pour le 22 novembre par une réunion bilan de tous les acteurs afin de trouver des pistes de solutions pour améliorer les acquis et rectifier le tir pour les points les moins bons.
Il faut le dire, cette célébration a connu la participation du président de l’APAA (l’association panafricaine des acteurs de l’assainissement), la présence d’un représentant de l’Unicef, la contribution des Boissons du Cameroun, des OSC (organisation de la société civile) et qui ont contribué chacun à sa manière aux atteintes des objectifs fixés pour cette première édition.
IBRA SOW, président de l’association panafricaine des acteurs de l’assainissement
« Vous savez en assainissement, il y a ce que qu’on appelle la chaine des valeurs et il s’agit des toilettes, la fosse septique, la collecte, le transport, le traitement mais aussi la valorisation. C’est cela qui comporte l’assainissement liquide autonome. Vous avez suivi le secrétaire général tout à l’heure parlé des ODD (objectifs de développement durable), il faut que d’ici 2030 à 2035, tous ces problèmes liés aux maladies hydriques soient résolus. Pour le dernier maillon le traitement et la valorisation, vous ne pouvez pas faire l’assainissement comme il se doit sans mettre les maillons là sur place. Malheureusement ce sont des choses un peu couteux et que présentement au Cameroun qu’il n’y ait que deux à Douala en phase de construction et à Yaoundé alors qu’il y a certains pays qui sont à 20 sites de traitement. Si vous mettez des toilettes en bonne et due forme qui sont propres et décentes et accessibles et normées, vous mettez sur place la valorisation des boues qui transforment en eau distillées qu’on met dans les voitures et dans les camions, il y a aussi des centres pour fertilisants mais aussi de l’électricité, sans oublier de bio gaz et les briques et les briquettes de charbon tout cela fait partie des valorisations à ne pas négliger et qui rendra ce secteur rentable ».
MADI VONDOU, directeur de la gestion des ressources en eau au ministère de l’eau et de l’énergie
« Nous célébrons aujourd’hui la première édition de la semaine nationale de l’assainissement et de l’hygiène au Cameroun, nous voulons que cette journée soit n’est pas d’un premier essai un coup de maitre, bien évidemment nous devons marquer un plaidoyer en faveur de ce secteur d’activité-là qui reste encore en marge des priorités des autres acteurs intervenants dans le secteur. Evidemment la situation en terme de taux d’accès service s’est amélioré car nous sommes à 62,3% suivant les résultats de l’étude de l’ENAS 2021. Toutes indications qui demandent aux acteurs de se déployer pour améliorer ce taux parce que la vision stratégique du pays à l’horizon 2030 veut offrir au citoyen un taux moyen au moins égal à 75%. Vous convenez avec moi que ce gap ne saurait être combler qu’avec la contribution de tous les acteurs. Il s’agit de créer ici avec les réformes qui sont annoncées par le ministère une implication intense du secteur privé dans le secteur de l’assainissement et les ressources à mobiliser sont importantes à titre d’exemple, au terme de l’élaboration de la politique nationale des éléments liquides à laquelle le secrétaire général vient de faire allusion dans sa première phase de mise en œuvre qui va de 2024 à 2029, le secteur a besoin d’environ 750 milliards de francs CFA pour pouvoir relever au mieux le taux d’accès aux services d’assainissement dans notre pays. Bien évidemment, vous avez suivi des films qui vous ont montré en terme de faiblesses qui existent dans ce secteur d’activités donc le gouvernement ne saurait rester inerte face à cette situation avec beaucoup de partenaires techniques et financiers qui sont toujours aux côtés des pouvoirs publics pour œuvrer au renversement de cette tendance de l’assainissement ».
Clément Noumsi
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