28ème édition des « Ecrans Noirs » : Réflexions, l’IA sur les productions du cinéma africain

Le colloque sur l’intelligence artificielle (IA) va meubler les articulations du festival des écrans, il sera question de problématiser sur l’impact et  son apport sur le 7ème art en Afrique.

La conférence de presse s’est tenue le 10 octobre dernier à Yaoundé sur le lancement des activités de la 28ème édition des Ecrans Noirs. Pour cette énième édition, le festival des écrans se tiendra du 19 au 26 octobre 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé, et le village des écrans noirs sera installé au Musée national et ouvert au public du 20 au 26 octobre 2024. Le fil conducteur de la cérémonie s’articule sur le thème : « Intelligence artificielle et cinéma africain», qui fera l’objet de réflexion dans le cadre des colloques des sciences sociales, sous la conduite du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et langues africaines (Cerdotola).

Selon Jean Eudes Biem, le thème évoqué fait le lien entre créativité artistique et cinématographique d’une part et l’intelligence artificielle d’autre part dans le cadre générale de la révolution technologique contemporaine, autrement appelée la 4ème révolution industrielle, ou les technologies 4.0. Dans ses analyses, il fait savoir que environ 47% des emplois vont disparaitre à l’horizon 2033-2035 en raison de ces technologies. Les industries créatives et culturelles sont concernées. Selon le conseiller scientifique et technique du cerdotola et coordonnateur du colloque des Ecrans noirs, l’Afrique face à l’IA part avec des faiblesses, il faudra se réinventer. « L’Afrique est en retard  sur la matière première qui sont les données, l’information, les données viennent des pays développés, qui ont un passé raciste, colonialiste, belliciste, et leurs données et l’IA sont biaisées contre les anciens colonisés. Et donc pour lui s’interroge  comment les créativités artistiques et cinématographiques africaines vont parvenir à corriger ces biais en leur propre sein et face aux créativités que nous consommons allègrement ?», S’interroge-t-il en conviant le public à prendre massivement part au colloque  sur les opportunités et défis qu’offre   l’IA.

Plus-value

Le délégué général des Ecrans noirs Bassek Ba Kobhio, a pris l’habitude au cours de chaque édition, de rendre un hommage mérité aux icones du Cameroun et d’ailleurs. Pour cette 28èmeédition des Ecrans noirs, l’hommage sera rendu à Alphonse Beni, grand acteur de films d’action et réalisateur de  films d’auteurs, qui a reçu un Ecran d’Honneur en 2021, malheureusement il est décédé le 12 mars 2023, laissant un héritage indélébile dans le cinéma camerounais. Autre point, les Ecrans noirs font honneur au cinéma de la République centrafricaine (RCA). « Le Jeune cinéma centrafricain sera mis en avant, mettant en lumière les talents émergents et les productions innovantes.

---

Communiquez différemment, contact 698432700

---

Il y aura une chaine d’information WhatsApp à partir du 15 octobre pour partager des informations à temps réel sur le festival et ses activités, les émissions quotidiennes « le Cinéma de minuit » diffusé sur la Crtv. En ces innovations évoquées supra, le festival des Ecrans Noirs garde son format classique, notamment les ateliers de formation, les masterclass, le marché du film et bien d’autres.«Je tiens à remercier la Cameroon Radio and Television (Crtv) qui m’accompagne dans l’organisation, dans les facilités et les commodités qui nous sont offertes, je sais que ce sera une très bonne édition parce que nous avons des films de l’Afrique centrale et d’ailleurs  pour les jeunes et le public ancien », se réjouit Bassek Ba Kobhio, délégué général des Ecrans noirs.

Olivier Mbessité