Du 22 au 25 Mai 2024, la ville aux sept collines est au centre des assises du forum international des professionnels du droit et du chiffre (FIPROD), une initiative conjointe de l'ERSUMA (École Régionale Supérieure de la Magistrature) et l'OHADA (organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires).
Placé sous le thème « La responsabilité sociétale des entreprises en Afrique », il sera question de trouver dans le contexte particulier du continent noir, la place de la RSE dans nos entreprises et la nécessité d'en faire une norme pour l'avenir. Dans son discours d'ouverture, le secrétaire permanent le Pr Mayatta Ndiaye Mbaye a tenu à rappeler les enjeux de ces assises de Yaoundé qui souhaitent mettre sur pied un cadre contraignant pour les amener à mieux à la vie de la communauté. Il sera question durant ces (4) quatre jours de travaux de proposer des orientations professionnelles afin de donner plus de visibilité à nos actions. L’objectif principal est de proposer un modèle africain de la RSE qui sera mieux adaptée à nos réalités et notre environnement avec un principe de durabilité. C'est une volonté affichée de l'OHADA, qui souhaite que l'Afrique s'affirme dans sa raison d'être en adoptant une RSE non importée mais calquée sur les réalités environnementales de nos entreprises africaines face à cette mondialisation uniformisée des concepts, pourtant nos réalisations sont bien différentes de celles des autres. C'est tout à l'honneur du Pr Charles Moumouni de l'université de Laval au Canada qui a eu l'insigne honneur de prononcer la leçon inaugurale de cette troisième édition du forum international des professionnels du droit et du chiffre de Yaoundé. Dans son exposé, il a bien ressorti l'urgence d'une RSE africaine car le contexte et le prétexte étant bien différents, il n'en saurait être autrement. Même si comparaison n'est pas raison, il est allé d'une étude comparative pour bien ressortir la nécessité d'avoir une RSE Africaine qui prend en compte nos réalités afin de mieux répondre aux besoins des populations bénéficiaires. Il conclut en proposant la finalité de la RSE Africaine ou les « 5P » à savoir le profit, la personne, le pays, le panafricanisme et la planète. Tout ceci ne peut se construire qu'autour des 5 valeurs qu'elle devrait défendre à savoir la vérité, la justice, la solidarité, la nature et la paix. Bien avant en tout de la cérémonie protocolaire, le directeur général de l'ERSUMA qui s'est félicité de la tenue de cette 3ème édition après Dakar en 2019 puis Kigali en 2021, qui selon lui « est la clef de voûte de la RSE en Afrique car c'est pour la toute première fois en terre Africaine qu'une telle thématique est évoquée avec un tel panel d'experts en présentiel et visioconférence. C'est un réel challenge pour nos pays dans un contexte de mondialisation qui impose la pensée pour un développement durable de nos économies » ainsi a-t-il indiqué dans sa prise de parole. Cela va en droite ligne avec l'agenda 2063 de l'union africaine dans une planète plus durable afin de mieux faire les affaires.
C'était en présence du directeur général de l'ENAM Pierre Bertrand Sambo Angoula, du secrétaire permanent de l'OHADA le Pr Mayatta Ndiaye Mbaye, du Pr Charles Moumouni de l'université Laval au Canada et bien d'autres professionnels et experts tant en présentiel qu'en visioconférence.
Clément Noumsi
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