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Cosmétiques au romarin

44ème édition de la Journée mondiale de la canne blanche

Placée sous le thème « Canne blanche, outil d’autonomisation et d’inclusion des personnes handicapées visuelles à l’école etau travail » en vue de l’épanouissement de nos frères et sœurs, la canne  blanche est un repère pour les déficients visuels. Dans un entretien avec Coco Bertin MOWA WANDJIE, le directeur général du Cercle des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (CJARC), nous avons parlé de cette célébration.


Afrique En Éveil : Coco Bertin bonjour

Coco Bertin : bonjour mon frère, c’est un grand plaisir

AEE : quelle ambiance apercevez vous au bout de votre canne à la faveur de cette journée mondiale ?

Coco Bertin : vous savez à l’occasion de cette journée, quand vous parlez d’ambiance, la canne me permet de savoir exactement dans quel environnement je me trouve, quel type d’obstacles j’ai au tour de moi et grâce à ma canne, je peux faire le tour du monde.

AEE : c’est un prolongement de votre extension ?

Coco Bertin : exactement j’ai une autre manière de voir derrière ma canne blanche

AEE : derrière la boulimie de votre voix se cache une réalité qui n’est pas la vôtre mais celle des autres, l’accès à la canne blanche ?

Coco Bertin : c’est vrai, le coût de la canne ne permet pas toujours à toutes les personnes déficientes visuelles de disposer d’une canne blanche. Nous avons essayé depuis quelques années à travailler de manière à fournir les cannes aux personnes déficientes visuelles grâce à cette église américaine Grâce Church de Philadelphie. La canne coûte chère malgré son importance vous allez voir dans notre société des personnes qui utilisent des branches d’arbres pour se déplacer parce qu’elles n’ont pas accès à la canne et nous nous disons qu’il faut faire quelque chose. Si on a perdu la vue on peut au moins donner la vue aux personnes déficientes visuelles à partir de la canne blanche et ça sera une bonne chose.

AEE : il y a également ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de cette canne, symbole de la cécité, de la malvoyance, le langage de la canne blanche ?

Coco Bertin : c’est très important de connaître le langage de la canne blanche, la canne blanche a un langage que beaucoup ne connaissent pas. C’est bien important que les gens se forment et qu’ils soient à mesure de comprendre le langage de la canne blanche dans notre société. Et à leur tour qu’ils soient capables d’exprimer ce langage, c’est pour cela que nous essayons d’organiser les campagnes de sensibilisation à l’occasion de cette célébration en produisant des dépliants que nous distribuons dans les auto-écoles pour sensibiliser les automobilistes et au niveau du CJARC, on a une structure de formation qui forment non seulement les déficients visuels à l’utilisation de la canne blanche mais nous formons aussi des moniteurs qui à leur tour iront former les personnes déficientes visuelles de leur entourage.


AEE : pour que les choses soient claires, le CJARC c’est bien le Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun ?

Coco Bertin : c’est exactement cela, nous saisissons cette occasion pour inaugurer les quatre nouvelles salles de classes grâce à un financement de l’ambassade du japon en collaboration avec le MINAS et le MINEDUB. Avec l’ambassade du Japon et du MINAS, nous avons inauguré les quatre nouvelles salles de classes qui ont donné une autre ambiance au CJARC. Un environnement tout aussi nouveau et accueillant pour les nouveaux apprenants au niveau du CJARC.


AEE : si vous aviez un message à transmettre aujourd’hui ça sera lequel ?

Coco Bertin : encouragé les personnes déficientes visuelles à ne pas garder leurs cannes dans les sacs car on a noté que plusieurs ont des cannes mais elles préfèrent garder dans les sacs surtout les femmes non voyantes.

AEE : parlons voulez-vous de ces dames qui gardent leurs cannes dans les sacs, qu’est ce qu’elles vous disent ? C’est un objet refoulant ?

Coco Bertin : elles pensent être moins séduisantes ou c’est parce qu’elles n’ont pas véritablement accepté la cécité, elles pensent être moins élégantes avec une canne, je ne pense pas. Nous essayons de poursuivre le plaidoyer pour qu’elles comprennent la nécessité de sortir la canne et je pense que la canne les rendent plutôt plus élégantes surtout qu’elles ont besoin de leur autonomie et ne oas toujours être dépendante. Si nous voulons que la société comprenne le langage de la canne il faut bien qu’on l’utilise et qu’en la voyant que les gens comprennent que c’est un outil d’inclusion. Vous savez que le thème que nous avons d’ailleurs choisi pour la canne blanche de cette année, c’est « Canne blanche, outil d’inclusion scolaire et professionnelle pour les personnes déficientes visuelles ». Et c’est simplement que nous observons qu’il y a eu beaucoup de progrès en ce qui concerne l’éducation inclusive dans notre société et lorsque les gens vont à l’école et arrive à profiter de cette éducation inclusive la prochaine étape c’est l’emploi inclusif d’où le thème de cette année.


AEE : avez-vous prévu de distribuer la canne cette année comme par le passé ?

Coco Bertin : cette année nous n’avons pas prévu de distribuer les cannes blanches et il faut bien le signaler sinon on risque d’être submergé par contre nous projetons pour l’année prochaine une grande campagne de distribution qui va aller de nos frontières, ceux de l’Afrique centrale et de  certains pays de l’Afrique de l’ouest. C’est juste l’inauguration des nouvelles salles de classes.

AEE : Coco Bertin, directeur général du cercle des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun merci pour cet entretien et bonne célébration

Coco Bertin : merci Clément et à très bientôt

 

Propos recueillis par Clément Noumsi

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