top of page
Cosmétiques au romarin

5ème édition au Cameroun de la Journée mondiale des Toilettes


Placée sous le thème « les toilettes espace de paix » ; nous avons rencontré pour vous Mme Yvonne Flore BELEMA CHONGA, présidente de l’association camerounaise d’aide à l’hygiène et à l’insertion des jeunes dans les collectivités (ACAHIJEC) mènent les activités dans les dix régions du pays pour faire de ce lieu ; un espace sain et sûr. Pour cette année 2024 c’est dans la ville de Limbe que vous allez vous mouvoir pour cette célébration.


Afrique en éveil : Mme la présidente Yvonne Flore BELEMA bonjour

Yvonne Flore BELEMA CHONGA : bonjour Monsieur ! 

AEE : l’ACAHIJEC créée en 2017 devenue ONG entre temps, vous avez mené beaucoup d’actions sur le terrain. Pour mieux comprendre ce qui est décrit aujourd’hui comme une réussite dites-nous, d’où vous êtes parti vos premiers pas ?

Yvonne Flore BELEMA CHONGA : c’est pourtant simple, nous tous nous avons vécu çà à l’école des différentes générations, les toilettes mal entretenues, des lieux de crimes c’est-à-dire que tout ce qui était mauvais à l’école (drogue, jeux de cartes, viol, etc.) ainsi nos enfants n’étaient pas en sécurité. Alors je me suis dit qu’est-ce que je peux apporter à mon pays pour améliorer cette situation, c’est de là qu’est née la brigade anti insalubrité (ACAHIJEC)

AEE : vous avez dit que les toilettes étaient devenues des lieux de crimes alors on comprend mieux le thème choisi pour cette année qui est « les toilettes espace de paix » ?

YFBC : effectivement, c’est le thème de cette année la 23èmeédition qui est célébrée le 19 novembre de chaque année dans le monde entier. Les toilettes doivent être un espace sur ou l’on y va sans une crainte quelconque et nous savons ne pas tomber malade au sortir de là. Nous savons que nous allons nous mettre à l’aise et nous sortons de là avec un esprit apaisé.C’est un thème très intéressant que nous allons développer avec les élèves, avec la communauté éducative, même dans les communautés, les espaces de travail nous irons aussi.

AEE : parlons du milieu scolaire que vous avez ciblé, vous parlez des activités en trois axes à savoir la séparation des espaces filles et garçons, l’habilitation des toilettes, l’affectation du personnel au nettoyage de ces lieux d’aisance. Pourquoi est-ce prioritaire de démarrer ainsi ?

YFBC : oui parce que il y avait un sérieux problème parce que les filles et les garçons allaient dans les mêmes toilettes, ce qui était une aberration car il n’y avait pas possibilités de contrôle et c’est là où les mauvaises se passaient. Et on sait dit qu’il avait urgence en amenant les chefs d’établissements à accepter le fait d’une séparation des toilettes entre les filles et les garçons, et là où il n’y avait pas, les faire comprendre de la nécessité d’en construire. Nous profitons de cette tribune pour remercier les chefs d’établissements, les présidents d’APEE et d’autres partenaires aussi qui ont cru en nous et qui nous ont accompagné, les institutionnels et les agences des nations unies.

AEE : vos descentes sur le terrain vous ont permis d’établir un lien direct entre résultat faible et l’absence des filles dans les établissements au moment des règles (menstrues) cette autre inégalité entre filles et garçons vous en savez quelque chose, cela a été une découverte ou vous en savez bien des choses lorsque vous avez commencé bien des choses avec l’association ?

YFBC : effectivement nous avons découvert bien de choses, nous allons dans tous les dix régions, nous avons constaté que pendant la période des menstrues, les filles ne vont pas à l’école ou alors elles ont honte de se salir ou c’est une absence de toilettes. Aujourd’hui avec notre brigade anti insalubrité et les parquets que nous donnons dans les établissements, cela a permis que les filles aient plus confiance d’aller à l’école même pendant la période des menstrues car elles savent qu’elles disposent des espaces propres pour se changer ou encore disposer leurs serviettes hygiéniques ou en avoir à l’infirmerie, c’est pour dire que notre action porte même chez les enseignantes car on a plus besoin de sortir de l’établissement pour se mettre à l’aise.

AEE : vous l’avez évoqué que vous avez étendu vos actions au-delà des établissements scolaires mais un autre pan de vos actions a été d’affecter du personnel au nettoyage mais aussi de faire comprendre que ce n’est pas dégradant d’être technicien ou technicienne de surface ?

YFBC : effectivement je vous remercie de l’accompagnementque vous faites pour nos activités, c’est vrai le métier de technicien est métier très dégradant surtout en ce qui concerne les toilettes. Nous avons constaté qu’ils étaient dérisoirement rémunérés alors notre premier combat a été celui de revoir à la hausse leurs salaires et pour mieux les accompagner, j’ai créé un centre de formation professionnelle ou au sortir ils reçoivent une attestation et maintenant ils travaillent avec amour en plus ils sont des pairs éducateurs car ils entretiennent les élèves aux bonnes pratiques d’’hygiène et ils jouent aussi le rôle de policier car ils sont là toute la journée. Ainsi nous avons un timing car les élèves ne doivent accéder aux toilettes que pour se mettre à l’aise et repartir en classe.

AEE : Mme Yvonne Flore BELEMA CHONGA présidentede ACAHIJEC merci !

YFBC : c’est moi qui vous remercie pour cet intérêt que vous nous accordez au travers de nos activités

 

Propos recueillis par Clément NOUMSI

 

6 vues0 commentaire

Comments


bottom of page