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Cosmétiques au romarin

AFRIQUE : VARIANCE DES COUPS D’ETAT EN AFIQUE

Dernière mise à jour : 29 sept. 2023

Perception a géométrie variable sous le prisme de l’occident

Les Coups d’Etat tirent souvent leur fondement des préoccupations dans lesquelles naviguent les peuples et les nations, et des urgences issues des occurrences qui font en sorte qu’il y ait péril en la demeure et nécessités d’agir souvent dans la précipitation, pour le bien de la nation. C’est du moins, les raisons officielles souvent invoquées par les putschistes, pour créditer leurs actes qui autrement, apparaîtraient comme des voies de faits ou des coups de force sans valeur significative pour les nations en général et les populations en particulier.

Pour le cas du Niger, la France, sentant ses intérêts menacés, a instruit au Général Tiani, de remettre le pouvoir à Mohamed Bazoum, faute de quoi elle le débarquerait manu militari. Pour rendre son régime impopulaire, une batterie de mesures a été prise, afin de hâter la chute du régime. Mettant ses menaces à exécution, la France a mené une campagne diplomatique sans précédent, auprès de l’Union Européenne, des Etats-Unis d’Amérique, de la CEDEAO, de l’Union Africaine… afin de fédérer leurs points de vue dans la condamnation tous azimuts du régime de Niamey. Dans la foulée d’une telle concertation, des sanctions sont prises presque à la va vite. Le Régime de Niamey plie mais ne rompt pas.


Le 30 août dernier, les militaires du Gabon, sans doute inspirés par leurs pairs de Niamey, déposent Ali Bongo. Silence dans la salle. On n’entend plus les vociférations de la Françafrique, encore moins les condamnations de la CEDEAO ou de l’Union Africaine. Les chancelleries occidentales affirment uniquement « leurs préoccupations ». Certains disent « suivre la situation de près », d’autres désapprouvent du bout des lèvres, juste pour la bonne forme. Y aurait-il finalement des bons et des mauvais Coup d’Etat ? Là est toute la question, ce d’autant qu’à Paris, l’on a déjà renoué langue avec le Général Oligui Nguéma, chef de la junte au Gabon. De fait, les putschistes gabonais avaient prudemment affirmé lors de leur discours de prise de pouvoir sur les antennes de Gabon 24, qu’ils respecteraient les engagements du Gabon, « tant au plan interne qu’au niveau international ». Entendez, nous n’effacerons pas la France du paysage politique du pays. Ces derniers resteront toujours les maîtres de la situation, cependant que leurs intérêts seront préservés. Du coup, l’on n’entend plus les cris d’orfraie, qui demeurent cependant présent sur le théâtre nigérien. « Coup d’Etat pour Coup d’Etat » ? Il y a semble-t-il des bons Coups d’Etat, croit savoir Paris qui n’abdique cependant pas de faire la guerre au Niger, à travers la sous-traitance de la CEDEAO.

Le comble est le fait que certains Africains, semblent s’en accommoder. Des chefs d’Etat sur le continent, seraient prêts à prendre part à cette guerre par procuration, instrumentalisée par la France, sur le sol africain, afin de raffermir les intérêts de ce pays sur leur propre continent.

Quoiqu’il en soit, le Coup d’Etat du Gabon montre bel et bien que la condamnation ou le soutien aux régimes au pouvoir en Afrique, dépend des garanties offertes par ces régimes aux puissances tutélaires, souvent tapies hors du contient. Plus ces courants sont contraires aux intérêts occidentaux, plus dramatiques seront les condamnations. Plus ils font allégeance aux pouvoirs néocoloniaux, mieux ils seront adoubés, voire protégés par ces mêmes pouvoirs.

Autrement dit, l’Afrique demeure encore le siège des intérêts hégémoniques et antagonistes entre puissances, intérêts très souvent contraires à la volonté des peuples africains.


Maurice TIENTCHEU


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