La session budgétaire, la validation des comptes administratifet de gestion de l'exercice 2022 se sont tenues le mardi 16 Janvier 2024 dans la salle de conférence de l'immeuble siège abritant le processus de Kimberley sous la présidence du Pr Fuh Calistus Gentry, le Ministre par intérim des Mines et du Développement Technologique.
Daniel Mackaire Eloung Nna, le Secrétaire Permanent du Processus de Kimberley au Cameroun et son équipe s'engagent à poursuivre les réformes engagées depuis les années précédentes à savoir : la digitalisation du système de traçabilité des pierres précieuses et semi précieuses, la mise en place d’une unité de taille des diamants et autres, le renforcement des capacités des préposés au niveau des aéroports du pays, l’élaboration d’un manuel de procédures de traitement des substances saisies, la réduction des délais de délivrances des certificats du processus de Kimberley, le renforcement de la logistique et de la coopération internationale.
Les actions à mener en 2024 sont bien consignées dans un cahier de charge an niveau du Secrétariat National du Processus de Kimberley (SNPPK) au Cameroun. Malgré les difficultés rencontrées au cours de l’année 2023, la session consacrée à la validation des comptes, bilans 2021-2022 et l’analyse du rapport d’activités 2023 a pu présenter le travail abattu.
En outre nous pouvons citer quelques actions à savoir, les saisies de 113,4 kg d’or dans les aéroports du Cameroun, le renforcement des capacités de 1 000 artisans miniers et 35 acteurs institutionnels sur les dangers du trafic et de la contrebande des substances minérales, la certification de 4 840,05 carats de diamants (98 237 108 Frs CFA valeur évaluée), l'acquisition du matériel de pointe, d’expertise et d’évaluation des diamants, 3 305,79 carats de diamants contrôlés, suivis et tracés dans les circuits formels pour un flux financier de 149 691 686 Frs CFA sans oublier l’accompagnement de 72 artisans miniers et collecteurs dans l’établissement de leurs cartes professionnelles; ces quelques chiffres démontrent à suffisance, la volonté des pouvoirs publics de faire du Cameroun un pôle de référence d’investissement dans le secteur minier en Afrique centrale.
En somme, le Secrétariat National du Processus de Kimberley au Cameroun a opté pour l’exercice 2024, la poursuite de la lutte contre le trafic et la contrebande des pierres précieuses vont s’intensifier fortement afin que le Cameroun conserve sa place dans le classement ITIE, un cercle très fermé des pays ayant de bonnes pratiques dans le secteur minier.
Réactions
Pr Fuh Calistus Gentry, président du comité
« C'est une session budgétaire et des comptes, nous avons voté un budget de 1 milliard 8 millions de frs CFA et les membres sont satisfaits du travail présenté par le secrétaire permanent. Nous avons fait appel au secrétaire permanent de travailler en 2024 dans le contexte de la loi portant code minier promulgué très récemment par le président de la république avec le changement de statut car nous sommes aujourd'hui un pays minier et non un pays à potentiel. Il doit être plus vigilant et nous avons demandé l'assistance de toutes les administrations concernées et nous avons aussi démontré que le Cameroun est une bonne destination, voilà pourquoi plusieurs pays font transiter par le Cameroun leur production de métaux précieux. Les priorités c'est de rester dans les contrôles et les suivis sur le terrain, de prendre part aux rencontres des institutions dont le Cameroun est membre, de respecter les règles et les processus de Kimberley et nous avons mis à la disposition du secrétariat permanent des choses pour faciliter leur travail ».
Daniel Mackaire Eloung Nna, secrétaire
permanent du processus de Kimberley
« Il faut que cette session était sujette à l'évaluation du plan du projet de performance du SNPPK pour l'exercice budgétaire 2024, et c'est aussi une session de compte en régularisation. Il fallait évaluer les comptes administratifs et de gestion du SNPPK pour les années 2021 et 2022. Les membres, après appréciations des documents mis à leur dispositions, les comptes ont été validés. En ce concerne le budget 2024, il a été adopté un projet d'un milliards huit millions même si cela est en baisse d'environ 5% par l'exercice précédent, nous avons espoir que les diligences que nous allons mener porteront des fruits avec l'appui des membres représentants les finances et le ministère de l'économie pour un ajustement en cours d'exercice.
Nous pensons la priorité, c'est la traçabilité de l'or produite du diamant afin de maximiser les recettes. Pour l'exercice 2023, par rapport à la traçabilité nous avons tracer 3 305,87 carats de diamant et nous avons certifié 4 800 carat de diamant qui ont généré beaucoup de recettes à l'État. Le Gap entre ceux tracés et ceux certifiés vient du fait que les artisans ne commercialisent pas toujours leur production au même moment car certains suivent le cours du marché pour vendre au moment venu au meilleur prix possible. Pour cette année 2024 nous avons mis la barre à au moins 5mille carat de diamant à certifier et nous espérons mettre à la disposition de nos éléments le matériel nécessaire (motos) car les sites de production sont très éloignés de notre centre urbain.
Nous allons continuer le maillage du terrain pour lutter efficacement contre la contrebande et permettre à notre pays d'engranger des recettes et limiter le trafic illicite et la contrebande. Il faut dire qu'en dehors de cette traçabilité et ce contrôle, il faut dire que l'évaluation des principes et exigences de certifications, le secrétariat national permanent afait preuve d'une présence effective lors des rencontres internationales et le Cameroun occupe aujourd'hui une placede choix auprès des nations importantes pour la prise des décisions. En marge du sommet Russie-Afrique de l'année dernière, auquel nous avons pris part et finaliser le rapport entre la fédération de Russie et certains Etats africains parmi lesquels le Cameroun est pont focal en Afrique centrale.
Nous pouvons nous en être fiers car le laboratoire en devenir va nous permettre de mieux taxer car les métaux précieux et les dérivées ( l'argent, le cuivre, le platine) qui parfois coûtent plus chères ne le sont pas. Pour l'instant le Platinum coûte cher que l'or et la construction de ce Laboratoire va nous permettre de nous arrimer et d’augmenter les recettes ».
Propos recueillis par Clément Noumsi
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