L’auditorium du ministère de la communication a abrité samedi, 16 mars 2024, un atelier visant à renforcer les capacités des femmes et des filles sur l’art oratoire et le leadership féminin, sanctionné par la remise des attestations de participation à toutes les participantes sous les auspices de l’association Women Empowerment In Africa.
La célébration de la 39e édition de la journée internationale des droits de la femme continuait de battre son écho au sein de l’association Women Empowerment In Africa. S’appuyant sur le thème de l’édition de 2024, à savoir : « investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », Women Empowerment In Africa a mobilisé de nombreuses femmes et filles autour d’un atelier d’art oratoire en leur honneur, servit en présentiel et en ligne via le réseau social Facebook.
C’était le samedi, 16 mars 2024 à la salle de l’auditorium du ministère de la communication. Plusieurs participantes ont ainsi pris une part active aux échanges et formations mettant en lumière leurs compétences oratoires et de leadership féminin. Une initiative considérée comme l’un des moyens sûrs, pour investir en faveur des femmes. Une rencontre d’apprentissage et de renforcement de capacités devenue une tradition au sein de l’association Women Empowerment In Africa, qui a une fois de plus atteint son pari. Celui de contribuer à l’autonomisation de la femme. Lucy Christiane Agwese épse Jiokeng, partage le bien fondé de cet atelier : « Nous avons organisé cet atelier public d’art oratoire et de leadership au féminin pour renforcer les capacités des jeunes filles et des femmes. En tant qu’association qui promeut les droits des femmes et des filles, nous nous sommes rendu compte que l’oralité féminine n’est pas assez valorisée dans notre communauté et nous nous sommes dit qu’il serait important, en alliant le thème de cette 39e édition, investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ; de renforcer la prise de parole en public chez les femmes et les filles afin que l’investissement qu’on fera en elle porte plus de fruits. »
Le panel si riche en modules et en thématiques, a réuni debrillantes femmes, expertes chacune, dans leur domaine de compétence, sollicitées pour davantage contribuer à l’épanouissement de la femme. Madame Adèle Bibiane BAHA, juriste et conseillère de jeunesse et d’animation a entretenu les femmes sur le thème : « investir en faveur des femmes : leadership et lutte contre les violences basées sur le genre ». Sa communication a cédé la place à celle de de madame Suzanne A. ZOGO, journaliste principale, directeur de la communication publique intérieure au ministère de la communication, qui s’est appesanti sur « La parentalité positive », avec un accent mis sur l’éducation des enfants.
En toute immersion, après avoir brièvement été éduquées sur les questions de vie, les femmes se sont soumises aux formations de madame Bérénice Kyliane MOMO, formatrice en éloquence, vice-présidente de RIPAO Cameroun et de la présidente fondatrice de WEA, Lucy Christiane Agwese épse Jiokeng. Les deux formatrices, ont à tour de rôle prispossession de la salle pour former les femmes respectivement sures « comment réussir une prise de parole en public (quefaire avant, pendant, après) » et sur la « Prise de parole en public et Leadership féminin : vaincre la glossophobie et l’art du pitch ». Une séquence très animée par des cas pratiques, exécutés sur scène par les femmes et les filles, qui pouvaient alors déceler elles-mêmes, leur niveau de compétence en rapport avec l’art oratoire et essuyer les insuffisances séance tenante.
Grande a été la satisfaction des femmes ayant participé de près comme de loin. Cathy Bateng Déborah, titulaire d’un master en microbiologie option immunologie, de nationalité Tchadienne s’en réjouit de sa participation : « En tant que femme et ce à quoi j’aspire, devenir leader au service des jeunes femmes aussi, je suis appelé à bien parler, à mieux communiquer avec mon équipe. J’ai beaucoup gagné, le contact avec les panélistes et mêmes avec les participantes, c’était de belles rencontres pour une première. Nous avons abordé des thèmes tellement intéressants notamment, comment bien éduquer les enfants et aussi comment bien communiquer en tant que leader femme. On a tendance à être complexé pour notre infériorité quelques fois même sous-estimées, et cela nous aide à mieux comprendre le milieu et notre responsabilité de transmettre, il faut d’abord vraiment être informé afin de transmettre ses connaissances. Merci infiniment Women Empowerment In Africa, pour l’opportunité, c’est des occasions rares, qui nécessitent très souvent beaucoup d’argent pour pouvoir en bénéficier. Pour moi c’est un privilège de participer sans rien donner. C’est déjà vraiment une bonne initiative, je souhaiterais qu’il ait plusieurs cadres comme ça, afin que les autres aussi puisse bénéficier, que nous aussi on se perfectionne dans de telles formations », s’est confiée notre participante.
L’amour de transmettre s’est surtout résumé dans une volonté à investir en faveur des femmes et accélérer le rythme, enoffrant un atelier d’une telle envergure gracieusement et projeter une collaboration à long terme. « Déjà il y’a cette formation que nous avons offerte à titre gracieux à toutes les femmes et filles. En ligne nous avons eu 500 enregistrements, en présentiel, une trentaine et d’autres nous ont suivi en ligne. C’est une grande joie et nous comptons continuer avec elles dans la formation et dans l’accompagnement pour celles qui auront besoin de nous, que ce soit pour leur projet professionnels, académique ou toute autre sollicitation. C’est un meilleur cadre d’épanouissement que nous offrons aux femmes, la preuve, au terme d’un atelier comme celui-ci, nous pouvons voir le sourire sur le visage de ces participantes par ce qu’elles ont gagné non seulement la confiance en elle, mais aussi des capacités pour mieux se déployer dans leurs études, dans leurs travailles au quotidien ». A noté la Présidente de la WEA.
L’on a également vécu une Success story, un retour d’expériences de Nazaria Benjamine Nzouatoum, Comptableet Gagnante du Women Speaking Challenge 2023, qui a démontré la transformation qu’elle a subi au sein de Women Empowerment In Africa depuis son sacre. Un challenge qui se poursuit son chemin, face à de telle initiative qui rassure notre lauréate, « Pour moi déjà c’était une grande joie de voir que ce n’est pas juste resté une compétition, voir autant de personnes se mobiliser pour venir davantage apprendre, montre à suffisance que la demande est grande. Il y’a encore du boulot à faire. Pour moi je ne vais pas dire que je suis venu édifier mais plutôt, j’ai beaucoup plus appris avec la participation des experts qui ont pris la parole. Je pourrais davantage encourager Women Empowerment In Africa, à continuer dans cet élan fournir cet effort, mobiliser davantage les femmes, maximiser au niveau de la communication pour qu’il ait des personnes formées, qui prennent connaissance du fait que l’art oratoire a une place vraiment capitale dans la vie courante mais aussi dans d’autres aspects. Aujourd’hui grâce à Women Empowerment In Africa, plusieurs personnes me contactent déjà pour des événements, ce qui n’étaient pas le cas avant. Même dans mon monde professionnel, je me distingue le mieux grâce à la formation sur l’art oratoire », s’est exprimée Nazaria.
Women Empowerment In Africa, une association à but non lucratif fondée en 2018, oeuvrant pour faire avancer les droits des femmes et des filles notamment à travers l’éducation, l’autonomisation et la lutte contre les violences faites aux femmes et filles, a ainsi clôturé les travaux de ce magnifique atelier par la remise des attestions de participation faisant foi d’un transfert de compétence à la femme par la WEA, avec des rendez-vous en perspective pour rassurer la gente féminine dans son investissement. « En perspective, nous comptons continuer notre mission sur des aspects y afférents. Nousallons, dans les jours avenirs, lancer l’édition 2024 du Women Speaking Challenge, qui est un concours d’art oratoire pour les femmes exclusivement. Après ce concours nous aurons le Women Empowerment Summit (sommet pour l’autonomisation de la femme), dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes et filles. Nous allons continuer à mener des actions qui visent à aider les femmes, les filles, à promouvoir leurs droits au quotidien », a annoncé le Président fondateur.
Quoi de mieux que l’épanouissement de la femme dans son quotidien ? Un challenge qui fait également droit de cité via la promotion de l’art oratoire et du leadership féminin. Women empowerment en fait son affaire.
Bertin BIDJA
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