Dans le cadre du projet « Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République centrafricaine », un atelier national multi-acteurs s’est tenu à Yaoundé les 29 et 30 octobre 2024 dans le but de réviser la feuille de route proposée en vue de l’élaboration d’une politique foncière nationale au Cameroun et de préparer la semaine nationale du foncier.
Présidé par le ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières, Henri EYEBE AYISSI a tenu à présenter lors de la cérémonie d’ouverture les 7 chantiers principaux du gouvernement dans la SND30 (stratégie nationale de développement 2020-2030) tout en remerciant les différents partenaires, les administrations sectorielles et les différents groupes d’acteurs qui contribuent chacun en apportant sa pierre à l’édifice pour la mise en œuvre d’une plateforme multi-acteurs sur la gouvernance foncière au Cameroun.
Cet atelier aura permis de renforcer la capacité des participants sur l’utilisation des directives volontaires dans la réforme foncière renforcée. Les recommandations et les grandes orientations ont été identifiées par les acteurs pour la tenue prochaine de la semaine du foncier. L’atelier était organisé sous le leadership du ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières du Cameroun (MINDCAF) avec l’appui technique et financier de la FAO et de la coopération Allemande à travers la GIZ ainsi que d’autres acteurs à l’instar de l’Union Européenne, du Centre pour l’environnement et le développement, la National Land Coalition et le représentant des chefs traditionnels.
Majesté Bruno MVONDO, représentant des chefs traditionnels et président RECTRAD
« Nous sommes à la croisée des chemins, en effet la réforme foncière étant un processus, la gestion des ressources naturelles étant elles-mêmes une dynamique qu’on améliore au jour le jour. Le chef de l’État a annoncé la réforme foncière au comice agro-pastorales d’Ebolowa 2011, il y a un travail formidable est fait par diverses parties prenantes sous la houlette du gouvernement à travers le Mindcaf. Nous chef traditionnels, étions les premiers en réalité à faire notre plaidoyer en 2012 que nous avons déposer en 2013. Et pour nous, le foncier est au centre de tout car c’est lui qui reçoit depuis de la naissance, c’est lui qu’il nous nourrit et sur lui que nous faisons tous les rites. En fait lorsqu’on vient parler du titre foncier au village, c’est qu’il y a un problème car la terre appartient à la communauté, et chacun y a accès soit par la chef de famille, ou chef du village. Est-ce que nous avons un régime foncier qui a cet esprit ? non. Avec ce que nous voyons aujourd’hui, avec les deux dernières lettres circulaires signé par le gouvernement (le Mindcaf) sous l’égide du premier ministre et l’orientation du chef des chefs « le nom’gui ». Il faut que nous puissions avoir les instruments qui nous permettent d’opérationnaliser. C’est pourquoi nous avons besoin de ses formulaires pour avoir des attestations de la possession foncière reconnue par l’administration et en notre qualité de chef traditionnel, nous devons déjà établir des premiers documents qui seront des préalables à l’arrivée de la fameuse commission qui pourra reconnaître les droits des personnes sur les terres et on doit aller un peu plus vite car à force d’attendre on doit s’attendre à tout comme un proverbe africain ».
Ingeborg GAARDE, coordinatrice au siège de la FAO des projets foncier en Afrique Centrale
« La FAO joue le rôle de secrétariat au niveau international pour assurer la mise en œuvre de ses directives volontaires au niveau national évidemment bien contextualiser. Au-delà le gouvernement tous les autres acteurs mais aussi au niveau des renforcements de capacités et de partenariat. La FAO ne travaille seule c’est pour cela qu’à cet atelier vous voyez il y a plusieurs acteurs comme la GIZ, l’Union européenne et les autres acteurs puisqu’on puisse travail en synergie et maximiser les impacts de notre engagement ».
Henri EYEBE AYISSI, ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières
« Nous devons avoir une démarche participative qui passe par un renforcement de la capacité des acteurs nationaux et des partenaires au développement. L’objectif étant d’avoir une réforme inclusive et holistique qui prend en compte tout le monde et ensuite engage les perspectives de développement durable. Tous les secteurs. Il question de s’approprier l’existant par des dirigeants, c’est un document important. Il est important de le mentionner, ils sont là les partenaires la GIZ, l’Union Européenne, les OSC, la FAO et je tiens à les remercier ici et maintenant ».
Clément Noumsi
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