Yaoundé abrite du 3 au 5 Avril 2024 la réunion de concertation pour l'amélioration de la santé animale dans l’épisystème du Lac Tchad et la réunion du groupe consultatif pour l'Afrique centrale.
Dans son discours d'ouverture, le ministre de l'élevage, des pêches et des industries animales Dr Taïga a tenu à préciser toute la volonté politique des pouvoirs publics à réduire sinon éradiquer les PPR dans notre pays avec les 3 campagnes successives et gratuites qui auront permis d'administrer des doses de vaccins gratuitement grâce à une production locale du LANAVET sous financement propre de l'État du Cameroun avec l'appui de certains partenaires financiers. La nature transfrontalière de la maladie impose une approche épisystémique ainsi, « les présentes assises devraient permettre aux experts ici réunis de trouver les supports pour une meilleure sensibilisation de toutes les parties prenantes sur l'approche PPR et encourager les pays de la zone du Lac Tchad à s'engager vers des actions concrètes pour l'éradication de même dans les communautés économiques régionales. Depuis 2018, le Cameroun s'est engagé sur tout le territoire national en procédant à la vaccination non payante de l'ensemble du cheptel (moutons et chèvres) durant trois ans, de même la croix rouge internationale à contribuer à faire la vaccination des petits ruminants dans les zones de conflits et continue à le faire. C'est près de 27 millions de doses de vaccins qui ont été administrées ces dernières années au Cameroun » précision faite par le minepia.
Il s'est réjoui du choix du Cameroun pour abriter ces assises qui se sont déroulées en présidentielle et en visioconférence car plusieurs délégations n'ayant pas pu ralliées Yaoundé. En plus des experts venus de plusieurs pays plusieurs prises de parole ont meublé la cérémonie d'ouverture à savoir celle de l'union africaine qui était représentée par le responsable du bureau interafricain des ressources animales Dr Hiver Boussini, dureprésentant de l'Omsa, de Lassina Ouattara chef d'équipe pays du centre d'urgence de lutte contre les maladies transfrontalière à la FAO et du secrétaire exécutif de la commission économique du bétail de la viande et des ressources halieutiques en zone Cemac basé au Tchad.
L'objectif de la réunion est de : Sensibiliser à l'approche de l’épisystème PPR; Encourager les pays entourant le bassin du lac Tchad à s'engager dans des discussions orientées vers l'action, reconnaissant les risques d'urgence liés à la PPR et la manière de gérer ces risques; Donner l’opportunité certains représentants des communautés économiques régionales de se familiariser avec l'approche par épi système afin de la mettre en œuvre dans leurs régions respectives; Faire ressortir le lien entre l'approche par épi système et l'éradication de la PPR, et le rendre exploitable; Approuver et élaborer des recommandations pour intégrer l'approche par épi systèmedans les plans d'éradication.
Beaucoup d'espoir se sont fondés ces assises en vue de contribuer efficacement dans les prochains jours à la rencontre des communautés sous régionale au Maroc à Casablanca dans les prochains sous l'égide de l'UA.
Réactions
Félix Njeumi, spécialiste de la santé animale coordinateur FAO
« Il est question d'éradiquer la peste bovine et en 2011, on avait déclaré éradiquer. Les leçons apprises de la peste bovine, on est en train de l'utiliser pour la peste des petits ruminants. Si je prends le cas du Cameroun, le ministre a fait allusion de trois campagnes de vaccination. Nous, on souhait que les pays adopter cette attitude car il y a une humilité de près de 90% donc la maladie ne devrait plus persister chez les petits ruminants. Si cela se duplique dans tous les pays d'Afrique, en trois années on aura éradiquer la peste des petits ruminants. Il faut juste collecter les informations et faire approuver que le pays est indemne. En ma qualité de SG de ce programme global, je suis convaincu parce que les bailleurs de fonds sont impliqués, les pays membres supportent, les propriétaires des cheptels supportent et toute la société civile nous accompagne. Nous sommes donc confiant quon peut éradiquer la maladie d'ici 2030 ».
Dr Hiver Boussini, responsable senior santé animale BIRA UA
« Ce bureau a été créé depuis 1951 pour limiter contre les maladies transfrontalière. C'est ce qui a même permis d'éradiquer la peste bovine. Juste après les pays africains se sont mis ensemble pour que la peste des petits ruminants soit la prochaine cible lorsqu'on connait leur importance dans l'économie et surtout l'employabilité des jeunes et l'autonomisation des femmes. Comme on le dit dans les pays sahéliens, les petits ruminants constituent le porte-monnaie des populations en milieu rural. L'Union africaine, fort de cet expérience a développé le programme panafricaine pour le contrôle et l'éradication de la peste des petits ruminants qui a été adopté par les chefs d'états depuis 2018 renouvelés en 2021 et dernièrement en février 2024 à Addis-Abeba. Le coût global est de près de 530 millions dont la contribution des états membres environ 30% et déjà l'UA a mobilisé auprès de l'UE 100 millions d'euros dont 10 millions d'euros pour initier la mise en œuvre de la campagne africaine d'éradication de la peste des petits ruminants (PPR). Dans un avenir très proche, des coordinations régionales seront mise sur pieds et l'apport des pays pour mettre à jour non seulement leur législation vétérinaire mais également leur stratégie de vaccination pour beaucoup plus d'efficacité et de couverture vaccinale. La particularité de l'Afrique c'est la mobilité animale et le pastoralisme dans des zones conflitogènes d'où l'identification des épisystèmes et le bassin du Lac Tchad étant l'un d'eux, à travers le centre de santé animale une coordination sera mise en place car l'Afrique centrale étant un peu en retard demeure une priorité pour l'UA ».
Clément Noumsi
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