Bertoua : Drame dans une école après une intoxication alimentaire

Un repas qui vire au cauchemar

Hôpital régional de Bertoua - DR

Lundi 24 mars 2025, une tragédie a frappé l’école publique de Mokolo IV, située à Bertoua, dans la région de l’Est. Deux élèves, issus de la même famille, ont perdu la vie après avoir consommé un aliment très apprécié localement : le « bâton blindé ». Ce mets à base de manioc et de pâte d’arachide, connu pour sa saveur et son accessibilité, aurait été à l’origine d’une intoxication alimentaire aux conséquences dramatiques.

Des symptômes inquiétants

Selon des témoins et des sources locales, les enfants – deux frères et un ami, tous âgés de moins de dix ans – ont commencé à ressentir de violents maux de ventre peu après leur repas. Leur état s’est rapidement détérioré. L’un des garçons est décédé avant même d’atteindre un centre de soins. Son frère, évacué en urgence à l’Hôpital Régional de Bertoua, n’a malheureusement pas survécu. Seul leur ami, également pris de douleurs, a été admis aux urgences, où il lutte encore pour sa vie.

Une communauté sous le choc

L’annonce de ce drame a semé la consternation au sein de l’école et du quartier. Enseignants, camarades et habitants sont bouleversés par cette perte soudaine. Dans la cour de l’école, l’atmosphère est pesante, marquée par la tristesse et l’incompréhension. Les parents des victimes, dévastés, espèrent toujours un miracle pour le dernier survivant.

Une enquête en cours

Les autorités locales n’ont pas tardé à réagir. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de cette intoxication mortelle. L’hypothèse d’un empoisonnement accidentel ou d’une contamination du « bâton blindé » est sérieusement étudiée. Des prélèvements ont été effectués pour analyses, et les services de santé appellent à la vigilance en attendant les résultats officiels.

Risque sanitaire : appel à la prudence

Ce drame soulève une fois de plus la question de la sécurité alimentaire, en particulier dans les écoles où les enfants consomment souvent des repas achetés à des vendeurs ambulants. Les autorités sanitaires exhortent les parents et les commerçants à redoubler de prudence quant à la provenance et aux conditions de préparation des aliments.

En attendant les conclusions de l’enquête, toute une ville pleure la perte de ces jeunes âmes, parties trop tôt à cause d’un simple repas.