Buea sous le choc : des agents de sécurité accusés de torture et de vol sur un civil innocent
- wilfriedfrancky
- il y a 1 jour
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Un nouveau scandale ébranle les forces de sécurité à Buea

À Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest du Cameroun, une nouvelle affaire d’abus de pouvoir secoue l’opinion publique. Plusieurs agents de sécurité – des policiers, gendarmes et militaires – font l’objet de poursuites judiciaires après avoir été impliqués dans un acte de torture et d’extorsion sur un civil. Le scandale a éclaté à la suite d’une plainte déposée auprès de la Commission nationale des droits de l’homme.
Une opération de contrôle qui vire à l’humiliation
Les faits se seraient produits lors d’un contrôle de routine dans la ville de Buea, dans un contexte sécuritaire tendu lié à la crise anglophone. Selon des sources locales, les forces de l’ordre ont interpellé un homme, l’accusant sans la moindre preuve de liens avec des groupes séparatistes. Cette justification, devenue fréquente dans la région, a servi de prétexte à une série d’actes graves.
Torture physique, perquisition illégale et extorsion
Le rapport transmis à la Commission des droits de l’homme est accablant. La victime aurait été soumise à des actes de torture, battue lors d’un interrogatoire musclé, et contrainte de collaborer sous la menace. Les agents auraient également perquisitionné son domicile sans mandat, violant ainsi les procédures légales. Pire encore, ils l’auraient obligé à se rendre à la banque pour y retirer 400 000 FCFA, une somme immédiatement confisquée par ses bourreaux.
Une restitution qui ne suffit pas à effacer l’injustice
Sous la pression des médias et des défenseurs des droits humains, les agents mis en cause ont reconnu les faits. Ils ont restitué la somme volée, mais cet acte de réparation ne suffit pas à apaiser l’indignation suscitée dans la société. Pour de nombreux observateurs, il ne s’agit pas d’un simple incident isolé, mais bien d’un reflet d’un système sécuritaire profondément malade.
Appel à la justice et à une réforme en profondeur
Christopher Tambe Tiku, célèbre militant des droits humains au Cameroun, est monté au créneau pour exiger que les coupables soient jugés conformément à la loi. Il dénonce un « climat d’impunité devenu la norme dans les zones de crise », et appelle à une réforme structurelle des forces de l’ordre, notamment dans les régions anglophones.
Conclusion : une affaire de trop
Cette affaire relance le débat sur l’encadrement des forces de sécurité au Cameroun, en particulier dans les zones à haute tension. Elle rappelle avec force que la lutte contre l’insécurité ne doit jamais se faire au détriment des droits fondamentaux des citoyens.
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