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Cosmétiques au romarin

Cacao & Coffee Festival : un jumelage qui vaut son pesant d'or

Dernière mise à jour : 31 mai

Équité et transparence pour une profitabilité partagée, c’est le Leitmotiv de ce grand rendez-vous du donner et du recevoir.

Le cercle municipal de l'hôtel de ville de Yaoundé a servi de cadre ce mercredi 29 mai 2024 à la cérémonie d'ouverture officielle du Cacao & Coffee festival. Présidé par le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, ce festival vient réaffirmer la notoriété retrouvée des filières Cacao et café du Cameroun sur le marché international. Un motif de légitime fierté pour le pays avec la SND30 qui vise une transformation structurelle de notre économie. Le ministre dénonce la mauvaise répartition des retombées avec le secteur Aval qui prend  au total 93,4% de la valeur tandis que le producteur qui est en Amont ne détient que 6,6%, une portion congrue du gâteau. Il le dit et le précise cela n'est pas juste, cela n'est pas raisonnable, « c’est au demeurant le même discours que la délégation camerounaise avait tenue à Berlin en 2018 lors de la 4ème conférence du Cacao qui avait bénéficié du soutien inattendu des enfants Allemands qui la trouvaient déjà scandaleuse, cette situation. De même, l'unioneuropéenne aura joué, à sa manière, d'une de ces préoccupations à travers les Cocoa Talks qui vont désacraliser la notion du prix. L'initiative Côte -d'ivoire/Ghana viendra compléter le tableau à  l'instar de l'allocution magistrale de la reine Matilde de Belgique lors de la cérémonie d'ouverture de la 5ème conférence sur le Cacao le 22 avril 2024 à  Bruxelles. Allocution qui restera dans les annales comme une référence en matière de défense des intérêts et des aspirations légitimes des producteurs » précise le ministre.

Placé sous le thème « valorisons le Cacao et le Café de nos terroirs », cette 1ère édition (couplée) du Cacao & Coffee Festival à l'esplanade de la mairie de la ville de Yaoundé, a le mérite d'être une plateforme où durant trois jours (29, 30 et 31 Mai) les acteurs de la chaîne des valeurs sont représentés mais surtout une occasion idoine donnée au consommateur de toucher du doigt les réalités de ces produits du terroir dont il est l'une des cibles.  C'était en présence du ministre de l'agriculture et du développement durable, Monsieur Gabriel Mbairobe, du président du CICC, Dr NGWE Appolinaire, du président du conseil international de l'OIC, Monsieur Enselme GOUTHON, de l'ambassadeur  Aly TOURE porte-parole des pays producteurs du Cacao au sein de l'ICCO et du directeur exécutif de l'ICCO, Monsieur Michel ARRION. Plusieurs pays invités sont présents à l’instar du Gabon, de la Côte-d’Ivoire, du Libéria, de la RDC et du Togo.

Cette cérémonie aura servi de prétexte pour la présentation du prix remporté au « Cacao of excellence 2023 » et une occasion idoine pour la sortie officielle d'une cuvée de jeunes des New GENERATION Cacao qui ont reçu leurs attestations de fin de formation.


Réactions



Aly TOURE, porte-parole des pays producteurs de Cacao au sein de l'OIC

« On nous fait l’honneur de nous inviter à ces manifestations et je tiens à vous rappeler que ces manifestations sont inscrites dans l'agenda de l'ICCO. C'est-à-dire qu'on encourage les pays producteurs à faire la promotion de la transformation locale. Nous sommes contents d'être ici car nous sortons d'une conférence mondiale, à Bruxelles, au mois d'avril 2024, de laquelle nous sommes sortis ragaillardis, car la question des prix et de la transparence sont maintenant des thèmes qui ne sont plus tabous. Et je voudrais, ici, saluer la contribution du Cameroun à travers le ministre du commerce, Monsieur Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a osé soulever ces questions. Nous sommes nombreux, les pays producteurs, mais aujourd'hui on peut parler du prix, on peut parler de la transparence, chacun devra faire sa part et comme je l’ai dit dans mon discours, quand on parle de tous les acteurs de la chaine de valeurs, il faut surtout parler de qui fixe les prix. Il faut surtout parler de ceux qui composent la gouvernance de ces institutions qui fixent les prix, est-ce que nous y sommes ? Nous avons besoin de les voir pour échanger avec eux, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble mais cette situation ne peut pas durer. La reine de la Belgique elle-même a interpellé la chaîne des valeurs sur les petits prix que reçoivent les producteurs. Donc, nous sommes contents d'être ici à Yaoundé et surtout merci à mon beau-frère, Dr NGWE, pour tout le travail qu'il abat avec son équipe du CICC, c'est encourageant et je puis vous dire que le Cameroun peut vendre cette expertise sur la promotion de la consommation dans les organisations internationales ».


Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce

«  Nous ne demandons qu'une chose, l'équité, la transparence et nous soutenons notre position, celle de dénoncer le fait que la répartition n'est pas équitable. On est surtout sur la bonne voie parce qu'il y a de cela quelques années au sein de ces organisations, il était interdit de parler de prix. On nous opposait la loi anti-Trust sous prétexte qu'elle interdit les ententes alors que pour nous il ne s'agit pas de cela. Nous sommes sur la bonne voie, nous avançons et je crois, de manière intéressante, mais le compte n'y est pas encore. A mon avis les prix aux producteurs ont été relevés mais ils ne sont encore élevés car ils doivent être à la hauteur de ce que les autres maillons de la chaine perçoivent. Je ne dis pas d'enlever aux autres maillons ce qu'ils ont mais de donner aux producteurs ce qui lui revient. Cela suppose la transparence notamment à travers l'organisation internationale du Cacao que dirige avec bonheur Michel ARRION. C’est un point de rencontre entre les différents acteurs, les pays importateurs et les pays exportateurs. Nous avons une enceinte qui nous permet de nous accorder, de nous entendre sinon à quoi ça sert de nous retrouver au sein d'une telle organisation, si ça joue juste au profit d'un seul côté? Il faut qu'on prenne en compte nos attentes car, à ce jour, personne ne peut contester car les efforts ont été fait au niveau de la production pour améliorer la qualité, il nous reste encore des choses à faire notamment l'harmonisation des politiques de production, des systèmes de mise en marché pour que nous cessons de subir la loi du marché».

 

Clément Noumsi

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