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Cosmétiques au romarin

Cacao : Pourquoi le marché camerounais est-il désormais sur le toit du monde ?

Contexte international porteur et redressement soutenu et reconnu de la qualité de l’or brun camerounais. Tels sont entre autres les raisons de l’embellie observée ces derniers temps avec un prix record  du kilogramme de fèves à 4225 francs CFA.

Le cacao camerounais « désormais sur le toit du monde ». Aucours d’une vente groupée qu’a organisé le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, à Abong-Mbang dans le bassin de production de la région de l'Est Cameroun, le05 mars 2024,le kilogramme de fèves a atteint le prix record de 4225 francs CFA. Un prix jamais égalé au niveau national et mondial qui, à en croire un communiqué du patron du Commerce daté du 06 mars 2024 se justifie non seulement parle contexte international porteur. Mais également par le redressement soutenu et reconnu de la qualité de la fève camerounaise tout au long de la campagne 2023-2024.

En effet, en dehors de la qualité de la fève camerounaise qui ne cesse de s’améliorer grâce au travail de sensibilisation des producteurs mené par le ministère du Commerce en faveur de bonnes pratiques culturales, il faut également reconnaître que l’embellie observée sur le marché camerounais se justifie par le contexte international marqué par des prévisions de baisse de production en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux.

Ceci, en raison du vieillissement des plantations et des changements climatiques. Ces prévisionsd’après l’ICCO devrait se traduire par une baisse 11% de la production mondiale en 2023-2024 à 4,45 millions de tonnes. Ce qui devait conduire d’après « Investir au Cameroun « à un déficit sur le marché de 374 000 de tonnes d’ici septembre 2024, contre seulement 74 000 tonnes enregistrées au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023.



Des records battus au niveau international


Il est donc clair que c’est ce contexte international défavorable qui a alors contribué à l’explosion des cours qui se traduit dans les pays producteurs comme le Cameroun à une meilleure rémunération des producteurs à l’instar de ce qui vient de se passer à Abong-Mbang. En effet explique l’agence « Ecofin », « depuis le début de l’année2024, le cacao est la matière première qui a le plus performée sur les marchés gagnant 56,4%. Soit plus de 2300 dollars la tonne en glissement annuel. Ce, après avoir battu au début février le record de 5379 remontant au mois de juillet 197.Les prix du contrat de référence du cacao pour la livraison en mars à l’Intecontinental Échange à New York ont franchi la barre des 6000 dollars et atteint un plus haut journalier de 6929 dollars. Le 26 février 2024, les cours ont clôturé à 6884 dollars la tonne. Il s’agit globalement d’une percée pour l’or brun qui seulement un an plus tôt s’échangeait à 2668 dollars la tonne ».

Toutefois au-delà de la qualité de la fève et d’un contexte favorable, le producteur camerounais bénéficie de la stratégie de ventes groupées initiées par le ministère du Commerce.Une stratégie qui permet aux producteurs de fixer leurs prix minimum et aux acheteurs en concurrence de proposer des meilleurs afin de rafler tout le stock disponible.

In fine, l’embellie observée sur le marché national s’explique également par la forte demande. En effet, depuis un certain temps, en dehors des exportateurs, le marché camerounais a vu arriver en moins de trois ans, de nouveaux transformateurs locaux à l’instar de, Neo-industry, Africa Processing et Atlantic Cocoa.


Julien Efila

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