Le 13 juin 2024, Gilbert Kadji, promoteur de Kadji Sport Academy (KSA), a tenu une conférence de presse au K Hôtelpour clarifier les circonstances entourant la décision controversée de la Ligue régionale du Littoral de football.Cette décision implique le forfait général de l’équipe de laKSA, sa rétrogradation en division inférieure et la suspension de toutes activités liées au football pour une durée de 5ans son président.
Genèse du problème
Selon Gilbert Kadji, KSA a sollicité 54 licences, cinq mois avant le début de la compétition via la plateforme dédiée. En réponse, elle n’a reçu que onze licences dont trois (3) pour les gardiens et huit (8) pour les joueurs de champ. Malgré ce nombre insuffisant, KSA a commencé la compétition, croyant que les retards étaient d'ordre administratif.
Cependant, après deux matchs, des blessures et maladies parmi les joueurs licenciés ont empêché la tenue des rencontres suivantes. Pour tenter de résoudre ce problème, KSA a adressé une correspondance au Secrétaire général de la FECAFOOT, dénonçant les «tracasseries» subies. Au cours de l'a conférence de presse, Gilbert Kadji a rappelé le rôle crucial de l'académie dans le football camerounais, avec ses sept terrains de football aux dimensions FIFA, une capacité d’accueil de 300 lits, et plus de 10 000 enfants formés depuis sa création dans les années 90 parmi lesquels figurent en bonne place, de nos Lions Indomptables.
Un silence coupable
N'ayant reçu aucune réponse de la FECAFOOT, la KSA a envoyé une sommation d’huissier pour exiger la délivrance des licences manquantes. Face au silence persistant de la fédération, l’académie a informé la Ligue régionale de football de sa situation, demandant de ne plus programmer ses matchs jusqu'à la régularisation de ses licences. KSA a également contacté la Confédération Africaine de Football (CAF), qui a ensuite sollicité des explications de la part de la FECAFOOT, toujours sans réponse à ce jour.
Contre toute attente, la ligue régionale de football du Littoral a finalement décidé de rétrograder la KSA de deux divisions et de suspendre son président pour cinq ans, assorti d'une amende de cinq millions de francs.
Pourquoi cette double peine ?
Pour Gilbert Kadji, ce silence de la Fécafoot et ces sanctions injustifiées démontrent une volonté délibérée de nuire à la KSA. Il affirme que cette situation met en péril la vie de nombreux jeunes camerounais admis au centre de formation.
Une réaction justifiée
Face à ces décisions jugées « farfelues » par Gilbert Gilbert, la KSA a déjà fait appel de cette décision auprès des instances compétentes et se dit prête à porter l’affaire jusqu’au Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Kadji a insisté sur la détermination de l'académie à obtenir justice et à protéger les intérêts de ses jeunes joueurs.
Ce bras de fer juridique qui s’annonce intense et pourrait bien redéfinir les relations entre les clubs de formateurs et la fédération de football au Cameroun. Nous restons attentif faceà cette nouvelle affaire qui défraie la chronique.
Clément Noumsi
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