Cameroun : La Banque mondiale injecte 20 milliards de FCFA pour relancer les vies brisées dans l’Extrême-Nord

Un nouveau souffle pour les sinistrés des inondations de 2024

Les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun, durement frappées par les inondations de 2024, peuvent enfin entrevoir l’espoir. La Banque mondiale, en collaboration avec le gouvernement camerounais, s’apprête à débloquer un financement additionnel de 35 millions de dollars, soit environ 20 milliards de FCFA, destiné à renforcer l’aide humanitaire et économique apportée à cette région sinistrée.

Cette annonce a été faite à Yaoundé le 14 avril 2025, lors de la revue du portefeuille de la Banque mondiale avec les autorités camerounaises, par Cheick Fantamady Kanté, directeur de la division pays de l’institution.

Un soutien qui s'inscrit dans un programme ambitieux : le PFS-AIE

Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet Filets sociaux adaptatifs et d’inclusion économique (PFS-AIE), un programme majeur lancé en 2023 avec pour objectif d’accompagner les populations vulnérables sur la période 2023-2028. Initialement conçu pour aider 356 000 bénéficiaires à travers tout le pays, ce programme verra son champ d’action élargi grâce à cette nouvelle enveloppe. Ce sont désormais 100 000 personnes supplémentaires qui pourront bénéficier de cette initiative.

Un budget global porté à 166 milliards de FCFA

Avec ce nouveau financement, l’enveloppe totale allouée au projet atteint désormais 166 milliards de FCFA, dont 112 milliards proviennent de la Banque mondiale et 54 milliards du budget national. Une preuve concrète de la volonté commune d’agir face à l’urgence humanitaire et au besoin de résilience économique.

Cinq programmes clés pour un impact durable

Le PFS-AIE se décline en cinq volets stratégiques, couvrant les besoins immédiats et à long terme :

1. Transferts monétaires ordinaires : accompagnement des ménages pauvres pour stimuler leur productivité.

2. Transferts monétaires d’urgence : aide ciblée pour les populations touchées par les chocs climatiques, l’insécurité ou les déplacements massifs.

3. Travaux à haute intensité de main-d'œuvre (HIMO) : création d’emplois temporaires à bas salaire pour les travailleurs non qualifiés en zone rurale et urbaine.

4. Inclusion économique des jeunes : appui aux jeunes de 18 à 35 ans du secteur informel pour développer leur activité.

5. Concours des plans d’affaires : soutien aux jeunes entrepreneurs ayant lancé ou gérant une PME ou une MPME.

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Une couverture nationale et un espoir renouvelé

Ces interventions s’étendent à 180 communes, réparties dans toutes les régions du pays, y compris les grandes villes comme Douala et Yaoundé. Le programme représente donc bien plus qu’un simple secours : c’est un levier de développement inclusif, un filet de sécurité pour les plus fragiles et une passerelle vers une autonomisation durable.