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Cosmétiques au romarin

Carburants au Cameroun : Pourquoi les prix resteront stables en 2025 malgré la baisse des subventions

Un contexte électoral qui freine toute augmentation



Alors que les Camerounais redoutaient une nouvelle flambée des prix des carburants à la pompe en 2025, le cabinet de recherche Fitch Solutions, filiale de Fitch Group, se veut rassurant. Dans une note prévisionnelle publiée en février 2025, l’institution écarte toute hausse des prix des produits pétroliers au cours de l’année. La raison principale ? L’élection présidentielle qui se tiendra cette année, un facteur clé qui incite le gouvernement à maintenir la stabilité des prix.

« À la suite des réductions successives des subventions aux carburants en février 2023 et février 2024, qui ont conduit à une augmentation de l’inflation dans le secteur des transports, nous ne prévoyons pas une autre réduction en 2025, année électorale », indique Fitch Solutions dans son rapport.

Une baisse des subventions actée, mais sans impact sur les prix

Bien que Fitch Solutions affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle réduction des subventions, la loi des Finances 2025 du Cameroun montre le contraire. En effet, cette dernière prévoit une réduction drastique de ces aides, passant de 263 milliards de FCFA en 2024 à seulement 15 milliards de FCFA en 2025. Malgré cette coupe budgétaire importante, le gouvernement affirme que cela ne se traduira pas par une hausse des prix à la pompe.

Le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a tenu à clarifier la situation dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en décembre 2024. Il explique que la baisse des subventions ne signifie pas forcément une augmentation des prix, car le marché international joue également un rôle clé. « Beaucoup pensent que si la subvention diminue, alors les prix des carburants vont augmenter. Mais c’est faux ! La subvention baisse parce que les prix internationaux baissent, ce qui réduit le besoin de soutien de l’État », a-t-il déclaré.

Une tendance confirmée par Fitch Ratings

Cette analyse rejoint celle déjà établie par l’agence de notation financière Fitch Ratings en novembre 2024. Dans son rapport sur le Cameroun, l’agence soulignait que le gouvernement avait bien procédé à une augmentation des prix des carburants de 21 % en 2023, puis de 15 % en 2024. Toutefois, l’année 2025 étant marquée par l’élection présidentielle, il est peu probable que les autorités prennent le risque d’une nouvelle hausse, au regard des enjeux politiques et sociaux.

En somme, malgré une diminution significative des subventions, le gouvernement camerounais semble avoir fait le choix de la stabilité pour préserver la paix sociale en cette année électorale. Une décision qui, si elle soulage les consommateurs, interroge néanmoins sur l’impact budgétaire de cette stratégie à long terme.

 
 
 

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