Cemac: Seule la pièce de 200 F.Cfa est confirmée

Le gouverneur de la banque centrale a engagé une tournée auprès des chefs d’Etat de la sous-région pour faire valider les nouvelles coupures. Leur production vise à résorber la pénurie criante.

Dans le cadre de la nouvelle réforme monétaire, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Yvon Sana Bangui, effectue depuis quelques semaines une tournée de présentation de nouvelles pièces de monnaie aux chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Ces rendez-vous lui permettent de dévoiler les spécimens des nouvelles pièces de monnaie qui devront bientôt entrer en circulation.

L’objectif de l’émission de ces nouvelles pièces est de pallier la pénurie observée dans les transactions financières et commerciales au sein de l’espace Cemac. L’enjeu est d’améliorer le système monétaire sous-régional, tout en tenant compte des évolutions économiques et des exigences de fluidité dans les échanges.

Les présidents gabonais et tchadien ont déjà pu témoigner de la qualité des pièces qui seront servies aux citoyens de la sous-région. Les prochaines escales de la tournée ne sont pas encore rendues publiques.

Selon les informations officiellement formulées, la nouvelle gamme comprend des pièces de 1, 2, 10, 25, 50, 100, 200 et 500 F.Cfa. La nouveauté est donc l’apparition de la pièce de 200 F.Cfa.

Les pièces sont des gravures mettant en avant des thématiques axées sur l’intégration, l’éducation, la santé et le rôle de la femme dans la société. La Beac renforce ainsi son engagement à moderniser et à sécuriser les transactions financières dans son espace sous-régional.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on aperçoit une gamme de pièces au-delà de celles qui sont officiellement annoncées : des coupures de 150, 250, 300 et 350 F.Cfa.

Ce qui active déjà des vifs débats au sein de l’opinion qui, certainement, attend la décision finale qui sera mise en application. Certains citoyens craignent de se retrouver en difficulté s’il leur arrivait d’égarer par exemple la pièce de 350 F.CFa.

L’initiative, qui avait été annoncée le 18 décembre 2024 lors du dernier conseil d’administration de la Beac, et qui devait immédiatement prendre corps en fin d’année, avait étéreportée en 2025.

Dans ce processus, les anciennes pièces de monnaie garderont leur cours légal et resteront en circulation car, la banque centrale ne démonétise pas les pièces de monnaie comme c’est le cas pour les billets.

Pour garantir cette volonté de lutter contre la pénurie des pièces de monnaie sur le marché, la Beac compte effectuer une commande massive de pièces de monnaie. Elle entend mettre en place une stratégie qui obligerait les banques commerciales à prendre davantage de pièces de monnaie. Il apparaît que la pénurie de pièces observée sur le marché est à la fois le fait pour les établissements de crédit et les grandes surfaces de refuser de prendre les pièces de monnaie.

Celles-ci ont l’inconvénient d’être lourdes, leur poids les rendant difficiles à transporter. Ce qui donne plus de travail aux caissières qui doivent mettre plus de temps pour les compter et les classer ; à la différence des grosses coupures, plus faciles à manipuler, à classer et à transporter.

Pour rappel, c’est le 15 mars 2023 que le conseil d’administration de la Beac a reçu l’accord du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale pour la mise en circulation de nouvelles pièces dans la zone Cemacqui compte six pays : Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, Congo, Tchad et République Centrafricaine.

Bertin Bidja