Le journal l'Afrique en Éveil, s’est entretenu avec Charles Emedec, Maire de la Commune de BAKOU. Avec l’autorité municipale, nous avons évoqué des questions relatives au fonctionnement de la Commune. L’ancien président d'Unisport du HAUT-NKAM s’est prononcé entre autres, au sujet des conflits qui minent notre football.
AEE : Monsieur le Maire, comment se porte la Commune de BAKOU ?
Charles EMEDEC : La Commune de BAKOU se porte bien. Nous pouvons dire que c'est une Commune qui compte 15 000 âmes, une Commune essentiellement agricole. Nous nous battons pour que cette Commune soit debout. Je pense qu'avec le concours de l'Etat, notre Commune pourrait mieux se porter. Si nous en jugeons par les réalisations que les pouvoirs publics ont pu effectuer ces derniers temps, au sein de notre circonscription administrative, l’on, peut affirmer sans risque de se tromper, que lorsqu’on est avec l'Etat, on est sincèrement avec Dieu. Parce que BAKOU n’aurait été rien sans l’Etat. BAKOU est une Commune qui n'a pas assez de recettes pour réaliser ses projets. Donc je profite de cette occasion pour dire merci au chef de l'Etat qui pense aux petites communes comme les nôtres.
AEE : Quel est le taux d'investissement dans votre Commune par rapport au budget global ?
C E : Dans la Commune de BAKOU, la partie budgétaire liée à l’investissement est toujours supérieure à celle créditée au fonctionnement. C'est l’une des raisons pour lesquelles vous avez, dans chaque groupement de notre arrondissement, au moins une réalisation effectuée par la Commune. C'est à travers cet accroissement continue du taux d’investissement dans les budgets successifs, que nous essayons de réaliser des projets. Si vous souhaitez qu'on en parle, on peut citer en exemple, des ponts et plusieurs routes nouvellement ouvertes. Notre objectif pour le développement est orienté vers les routes. On ne le dira jamais assez. Là où la route passe, le développement suit. C'est pour cette raison que nous avons commencé à réaliser de ponts pour relier les villages et ces derniers au centre-ville de BAKOU.
Nous avons construit des ponts aux encablures de la ville de BAKOU. Nous en avons construit à FOPOUANGA, ainsi que dans plusieurs autres villages voisins. Nous avons également réalisé des ouvertures de routes qui ravitaillent toute la Région de l'Ouest Cameroun etc. Maintenant on va lancer KOBA-BABOUTCHA Nous faisons de la maintenance de nos routes, une préoccupation constante. Nous essayons de les entretenir, avec les moyens à notre disposition, pour satisfaire les populations. Au niveau des infrastructures, vous avez surement vu des cases communautaires que nous sommes en train de construire dans la quasi-totalité des villages. Nous avons déjà inauguré celle de BAKAMBE. Nous sommes en train d’achever celle de KOMAKO. Nous allons accentuer dans les prochains jours, les constructions dans les autres groupements. Au niveau de la santé, nous avons tout fait pour que notre Centre Médical d’Arrondissement (CEMA), soit équipé et entretenu. Nous avons également réfectionné le Centre de santé de BABOUTCHA. Nous y avons installé des équipements d’une grande valeur économique, afin de renforcer son, plateau technique.
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AEE : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre management ?
C E : Les difficultés auxquelles font face tous les maires, sont relatifs à la recherche des financements. Mais je peux vous assurer qu'en ce qui concerne notre commune, nous sommes bénis car l'Etat a tout fait pour nous soutenir. Lorsque l'Etat vous soutient, vous ne devez pas cracher dessus. Je puis vous affirmer que nous n’avons pas eu beaucoup de difficultés dans la mise en œuvre de nos projets. Nous essayons de les monter au mieux de nos possibilités. Sur 10 projets montés, nous réussissons souvent à décrocher 07 financements.
Nous pouvons prendre pour exemple, le siège de l’Hôtel de Ville de Bakou en cours d’achèvement. Nous pouvons dire sans risque de nous tromper, que ce bâtiment n'envie rien aux autres édifices luxueux et fonctionnels des autres municipalités à travers le pays. Il s’agit d’une construction moderne, futuriste, digne des populations de notre localité. A côté de l’Hôtel de Ville, nous avons également construit un Hôtel municipal. Couramment connu sous le terme d’« auberge municipale », cet autre immeuble n’en a pas moins fière allure, au point que le Préfet du département a ordonné qu'on ne l’appelle plus sous la dénomination d’auberge, mais bel et bien celui d’Hôtel municipal.
AEE : Monsieur le maire, la route qui traverse BAKOU et qui mène jusqu’à NKONDJOCK, voire YABASSI, est en chantier. Pourriez-vous nous parler de ce projet ?
C E : Je profite encore de l'occasion que vous m’offrez, pour dire mille fois merci au chef de l'État, parce que c'est la première fois qu'on met un montant significatif dans l’entretien de la route Bafang-Nkondjock, à savoir presque 05 milliards. Bafang-NKondjock, est une route très importante pour le pays. Il s’agit ici, d’une des zones les plus fertiles de la Région de l'Ouest. Les vivres qui sortent de ce bassin de production, sont les meilleurs dans tout le pays. Ici, on mange et on vit bio. Ce qui signifie que ces terres fertiles, sont la preuve matérielle d’une expérience de vie plus longue ici mieux qu’ailleurs.
Nous avons la grâce d’avoir à faire à de vrais produits naturels de qualité supérieure. Et si vous voyez un seul macabo sortir de cette zone, vous allez comprendre que c'est une zone très riche.
AEE : Comment la Commune de Bakou se prépare-t-elle par rapport aux prochaines échéances politiques ?
C E : Comme on fait son lit, on se couche. On ne prépare pas une élection en un jour, c’est-à-dire le jour de l’élection. On se prépare durant le mandat. Les populations vont nous juger à partir des travaux que nous avons réalisés. Et peut-être nous ferons-t-elles encore une fois de plus confiance ? On ne nourrit pas sa poule, uniquement le jour du marché, pour la présenter à la vente. Elle risque ne pas attirer le chaland. Nous sommes là pour servir les populations.
AEE : Vous êtes un ancien membre de la FECAFOOT. Ancien Président de l’Unisport du Haut-Nkam. Quel est votre regard par rapport aux conflits qui meublent le football camerounais ?
C E : Pour le cas de l’équipe nationale je pense que chacun doit rester à sa place. Le Président de la FECAFOOT est le patron de l’entraîneur. Ce n’est pas une innovation et l’entraîneur doit comprendre qu'il doit travailler en respectant son Président. Moi je pense que ce n’est pas parce que c’est un ancien joueur qu’on va bloquer ses intentions et ses idées. Pour moi, il faut laisser le Président Eto’o s’exprimer, aller jusqu'au bout. Je vois des disputes inutiles, animées par diverses coteries. Ce n’est bon pour personne. Il faut reconnaître une chose : le Président de la fédération reste le patron de l’entraîneur. L’entraîneur n’est pas le copain du Président de la fédération. J’ai assisté aux réunions FIFA, aux réunions CAF. J’ai vu comment les entraîneurs respectent leur Président
Propos recueillis par J. Patrick DJON
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