Un atelier inaugural pour faire progresser le plaidoyer et la gestion participative de la qualité de l'air s'est tenu ce mardi 19 Mars 2024 dans la capitale camerounaise à l'hôtel Djeuga Palace. Selon les écologistes, neuf personnes sur dix respirentl'air pollué dans un bon nombre de villes sur le continent. Le projet « Clean Air African Network » parrainé par le département d'État américain avec les ingénieurs de l'université Makéréré en Ouganda ont mis sur pieds des capteurs à faibles coûts pour contribuer au contrôle de la qualité de l'air dans certains pays d'Afrique de l'Est (Ouganda, kenyan et Rwanda) et de l'Ouest (Ghana, Nigéria et Cameroun).
Pour le Manager du projet Dr Deo Okure, les objectifs sont clairs à savoir: avoir la capacité de construire avec les données pour savoir ce qu'il faut faire, le renforcement des capacités des membres, l'utilisation progressive des résultats pour entreprendre des actions correctives et organiser les partages d'expérience afin de contribuer de manière significative à l'amélioration de la qualité de l'air. Cet atelier a vu la participation de plusieurs administrations sectorielles.
Réactions
Dr Nasser Nducol, centre des recherches des sciences et techniques nucléaires de l'IRGM
« Nous avons un programme de surveillance environnementale qui nous permet au quotidien de suivre la qualité de l'air qui est respiré dans nos principales villes en particulier Yaoundé et Douala. Nous avons été conviés dans cet atelier comme participant et nous sortons très satisfait. En Termes de plus-value, cette initiative cherche à toucher le quotidien des camerounais dans leurs agissements de tous les jours. Nous remarquons beaucoup d'inconscience dans leurs faits et gestes, les déchets incendiés dans les rues, les véhicules qui rejettent beaucoup de gaz à effets de serres etc.Nous faisons des recherches qui conduisent aux lois qui ne sont pas investiguées. Nous pensons que cette initiative va permettre de toucher la cible, ce qui va à coup sûr améliorer la qualité de l'air dans nos villes. Dans la ville de Yaoundé, les données que nous avons montrent que la qualité de l'air est critique dont il est important que les mesures soient prises pour améliorer la qualité de l'air. Il y a plusieurs actions qui permettent de limiter la pollution comme utiliser le gaz au lieu du bois de chauffage, ne pas brûler les ordures ».
Dr Assah Félix Kembe, FMBS UY I point focal Cameroun
« Nous avons commencé des études pour mesurer le niveau de pollution de l'air dans la ville de Yaoundé. La difficulté était que les capteurs atmosphériques sont assez chers mais maintenant que nous sommes dans un projet de collaboration de recherches avec le groupe AirQo African de l'Ouganda, nous permet d'utiliser les capteurs à faible coûts qui sont fabriqués par notre partenaire et qu'on peut déployer plusieurs. La pollution atmosphérique est liée à des maladies pulmonaires, les cancers, les maladies cardiovasculaires et biens d'autres maladies. La pollution de l'air est un facteur important. Si rien n'est fait, c'est l'activité économique qui prendra un coût mais aussi le taux de mortalité va aller croissant. D'où la nécessité d'améliorer la qualité de vie dans nos cités ».
Clément Noumsi
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