Traduire la politique de l'import substitution en une réalité et faire de la sécurité alimentaire une priorité.
C'est la trame de fond de la concertation de deux jours qui s'achève ce mardi 16 Janvier 2924 au palais polyvalent des sports de Yaoundé. Le discours d'ouverture du Dr Taïga, ministre de l'élevage, des pêches et des industries animales a planté le décor de cette concertation annuelle des services centraux, des structures sous tutelle, des organismes rattachés et déconcentrés du MINEPIA. Une occasion pour faire le bilan 2023 et surtout de dresser les perspectives pour l'année 2024.
Pour le faire, quatre programmes servent de point d'encrage pour la traduction dans les faits de la politique du gouvernement pour ce qui est du sous secteur élevage, pêches et des industriels animales dont nous avons la charge. Le premier programme s'occupe du développement de la production et des industries animales, le second est celui de l'amélioration et à la couverture sanitaire des cheptels et de la lutte contre les zoonoses, le troisième s'occupe du développement de la production halieutique et enfin le quatrième est celui de la gouvernance et l'appui institutionnel » dixit le ministre. La mise en œuvre de tous ces programmes doit se dédier au niveau opérationnel d'où la présence des délégués départementaux et régionaux dans la salle pour qu'ensemble nous puissions définir les différentes orientations politiques pour une meilleure implémentation de la politique d'import substitution a indiqué le ministre.
Pour mieux comprendre les enjeux, une présentation a été faite sur les réalisations 2023 et les perspectives 2024 avec un accent sur les industries animales et halieutiques. Trois exposés ont meublé les échanges avant les travaux de groupe dont le premier exposé sur la politique de l'import substitution au Cameroun, le second exposé sur la déclinaison de l'import substitution triennat 2024-2026 au MINEPIA et le dernier exposé sur les grandes lignes de la lettre circulaire du budget 2024.
Les travaux de groupes ont été constitués pour une adoption du plan de mise en œuvre de la politique d'import substitution au niveau opérationnel pour la période 2024-2026. C'est cette maîtrise du concept de la politique d'import substitution que nous devons traduire dans les faits afin que notre contribution dans la SND30 soit quantifiable et palpable pour que la sécurité alimentaire soit une réalité.
Il est question de proposer au consommateur final une panoplie de produits sans oublier l'aspect de la santé animale afin de sécuriser les stocks disponibles pour desservir les marchés. Notre rôle est d'assurer cette sécurité alimentaire de manière permanente, c'est pourquoi nos propositions doivent être SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini) pour la période 2024-2026.
Réaction
Dr Henry-Serge Kemgang, chef de division des études, planificateur, coopération et statistiques au MINEPIA
« Vous savez très bien que nous faisons le bilan des activités de l'année N, et également la perspective pour l'année N+1. Cette année, nous sommes rassemblés avec tous les organismes des structures déconcentrées, les services centraux et également les organismes du secteur pêche, élevage, industries animales ou organisme sous tutelle. En 2023, nous avons la politique d'import-substitution et la nécessité d'aller vers la sécurité alimentaire. Cette année 2024, nous pensons que la politique d'import-substitution doit être implémentée sur le terrain avec des indicateurs fiables.
Avec nos collaborateurs sur le terrain, il sera question d'être réaliste avec des actes concrets suivis des indicateurs fiables, comme le savez le rôle du Minepia est d'accompagner les privées et non de produire. C'est pourquoi le suivi et l'accompagnementsont nécessaire pour l’atteinte des objectifs Smart. En plus du lait et du poisson, il ne faut pas oublier le domaine de la santé qui est essentiel pour l'approvisionnement du marché mais surtout de la qualité des produits proposés. Le développement des chaînes de valeurs est un élément important pour la sécurité alimentaire, il y a également l'industrie et le financement de la chaîne de production pour avoir la qualité et la quantité avec l'arrivée de la ZLecaf. Les normes étatiques devraient permettre d'aller sur le marché continental en commençant par la sous région Afrique Centrale ».
Clément Noumsi
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