Le ministre du Commerce (Mincommerce) a été élu à la têtede l’institution en Côte d’Ivoire (Abidjan) le 20 septembre dernier par le groupe de producteurs de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Le Ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana est désormais le nouveau président du Conseil International du Cacao (ICCO) pour la campagne 2024-2025. La décision a été actée officiellement lors de la 110ème session de l’Organisation internationale du cacao, le 23 au 26 septembre à Abidjan (Côte d’Ivoire) dont il a pris part le 26 septembre dernier en visioconférence depuis la salle de conférence de son département ministériel.
Après officialisation, le ministre ducommerce fixe son règne sous le signe de la transparence. L’Organisation internationale du Cacao est un organisme intergouvernemental composé de 52 pays membres dont les exportateurs et importateurs de la fève de cacao. Elle œuvre à la mise en place d’une chaine d’approvisionnement en cacao durable, conformément aux objectifs de développement durable (ODD). Il faut souligner que cette distinction vient couronner les efforts inlassables du Cameroun en vue de valoriser à juste titre le travail des producteurs locaux, appréciés par les acteurs de la filière à l’échelle internationale. Il faut également souligner que grâce aux efforts inlassables du ministre du commerce, le Cameroun occupe le quatrième rang mondial des producteurs de cacao, avec 300 000 tonnes derrière la Cote d’Ivoire qui enregistre 2 millions de tonnes et le Ghana avec 700 000 tonnes de cacao par an.
Les campagnes de sensibilisation dans les différents bassins de production est de doubler la production de cacao d’ici 2030.Selon le bulletin trimestriel des statistiques du cacao pour la saison 2023-2024, publié le 31 mai dernier par l’ICCO, les quatre principaux africains (Cote d’Ivoire, Ghana, Cameroun et le Nigéria) représentent 70,6% de la production mondiale, bien que le chiffre ait diminué par rapport aux saisons précédentes.
Avec l’entrée en fonction du Cameroun pour présider aux destinées de la faîtière mondiale pour la campagne 2024/2025, le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a fait le tour des enjeux qui attendent le Cameroun pour cette année au présidium. « Comme cheval de bataille, depuis 2017, nous avons toujours posé le problème de la juste répartition des fruits de la croissance avec le concept du prix juste à Bruxelles, cela s'est prolongé en 2018 à Berlin ». Et de renchérir « Aujourd'hui, c'est un débat que s'est approprié le secrétariat de l'organisation et certains pays membres comme le royaume de Belgique. Pour le nouveau président, leproducteur ne reçoit que 7 à 8% de la valeur générée par le Cacao, cela n'est pas normal.
Il est question de permettre une transparence associé au dialogue car nous sommes des partenaires et il faut trouver un consensus. Il est possible que le prix puisse ralentir la consommation mais il est vrai aussi qu'un prix insignifiant décourage les producteurs. Nos partenaires des pays importateurs doivent savoir que c'est une chaine et chacun doit trouver son compte sinon la justice et l'équité ne sont pas au rendez-vous. Le niveau de production est connu mais le stock de broyage reste méconnu de la part des industries, on doit partager les informations de toute la chaine de valeur » a-t-il laissé entendre.
Le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, au cours du lancement de la campagne cacaoyère 2024-2025 à Mvengue, commune du département de l’Océan dans la région du Sud (Ebolowa) le 8 août dernier avait laissé entendre que «tous les indicateurs convergent sinon vers l’amélioration de ces acquis, à tout le moins vers leur préservation, à la faveur d’une qualité retrouvée et reconnue de la fève camerounaise qui fait dorénavant courir, ce qui compte de mieux dans l’industrie chocolatière mondiale et d’un déséquilibre avéré entre une offre en retrait et la demande ».
Olivier Mbessité
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