Le citoyen au cœur du développement durable et inclusif à travers la gouvernance collaborative Etat-CTD-Communautés.
C'est l'objectif premier du PROLOG (Projet Gouvernance Locale et Communautés Résilientes) dont la cérémonie officielle de lancement a eu lieu à Yaoundé le vendredi 10 Mai 2024 par Georges Elanga Obam ministre de la décentralisation et du développement local en présence de Nicolas Perrin chef des opérations des affaires la banque mondiale au Cameroun.
Dans son discours de lancement, le ministre a précisé : « l'objectif poursuivi par le projet, est celui d'accroître l'accès des communautés à des infrastructures résilientes aux changements climatiques et de renforcer les capacités locales, de gérer efficacement les ressources et fournir les services. Il arelevé les trois piliers principaux à savoir : primo, l'achèvement de l'ensemble des réformes liées à la politique de la décentralisation et du développement local avec la poursuite de la réforme sur les ressources humaines des CTD, particulièrement la mise en place de la fonction publique locale et finaliser la réglementation visant l'amélioration des finances des collectivités avec une emphase sur la fiscalité locale et le transfère des ressources financières et la réglementation sur l'évaluation et le transfère de compétences. Secundo, sur le renforcement des capacités techniques, humaines et financières des CTD, dans la perspective d'une meilleure gouvernance et d'une délivrance améliorée des services publics. Un instrument spécifique de subventions permettra d'inciter les collectivités à la performance à travers l'achat des indicateurs y relatifs. Tertio, il portera sur l'apport aux populations des infrastructures nécessaires leur bien-être et résilientes aux changements climatiques. Ceci sera fait à travers la construction des infrastructures communautaires et intercommunales. Cet apport procédera du renforcement de la participation citoyenne à travers la mise en place des cadres de dialogue et de collaboration entre les CTD et les comités de quartiers et des villages ». Ce projet dénommé PROLOG a été créé par un décret du premier ministre du 25 janvier 2024, est envisagé pour une durée de 5 ans et sera déployé dans six régions à savoir l'Adamaoua, le Nord, l'extrême-nord, le Nord-ouest, le Sud-ouest et l'Est. Pour Nicolas Perrin responsable du pôle mondial d'expertise en développement social pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, c'est une preuve de la vitalité des relations qui existent entre l'institution qu'il représente et le Cameroun.
Réactions
Thierry Hervé Jackson Ngwa Edielle, coordonnateur PROLOG
« L'objectif est de changer les mentalités car elles sont fortement focalisées sur la centralisation des décisions les projets étant définis par l'État central et mis à la disposition des collectivités. Il va falloir ici travailler avec les communautés elles-mêmes et vous êtes très au courant de l'arrêté que le Minddevel a pris pour définir les modalités de mise des comités de quartier et de village. Donc le projet va travailler avec ces différents comités pour pouvoir identifier les besoins des communautés, et une fois ces besoins seront identifiés, les accords seront signés entre le projet (Prolog) et les collectivités correspondantes, soit la commune ou le conseil régional de façon à ce que à la fin le service soit rendu à la base. Pour que tout ceci possible, il faut le renforcement de capacités non seulement de l'Etat lui-même qui doit apporter un appui conseil aux collectivités mais aussi le personnel des collectivités qui seront à la manœuvre pour la mise en projet ».
Georges Elanga Obam, Minddevel
« Le Prolog, initiative du gouvernement et de la banque mondiale, est un projet qui permet aux pouvoirs publics de mettre à la disposition des collectivités territoriales décentralisées mais aussi de l'administration des ressources mise à disposition par la banque mondiale dans la perspective de leur donner la capacité de répondre aux préoccupations que les populations ont dans un contexte particulier. Celui où il existe une crise, où il existe des déplacés. Il s'agit également de leur donner la capacité à bâtir des infrastructures qui sont résilientes aux changements climatiques que l'on observe depuis. Il s'agit de s'assurer qu'on fait la promotion du genre, de la femme et le jeune fille et les populations défavorisées. C'est l'ensemble de ces communautés que nous voulons prendre en charge pour que à terme, les solutions qui sont trouvées non seulement contribuent au développement à l'échelon local mais aide également à la résolution des crises que l'on observe dans notre pays. Si nous avons bien travaillé dans les 5 prochaines années, avec une dotation de près de 190 milliards de francs CFA, on devrait voir les crises se résorber, le développement progresser et nos administrations outillées pour pouvoir accompagner les CTD ».
Clément Noumsi
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