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Cosmétiques au romarin

COUP D’ETAT AU GABON ET FIN DE L’ERE DES OLIGARCHIES REGNANTES EN AFRIQUE -CENTRALE

Dernière mise à jour : 22 sept. 2023

Le Coup d’Etat au Gabon sonne comme une défiance à la morale politique, en ce sens que la communauté internationale a, de but en blanc, absout la général Brice OLINGUI NGUEMA de tous ses péchés mignons.Il apparaît de ce fait, comme le sauveur du peuple et le tombeur d’un régime qui avait maille à partir avec l’authenticité démocratique.De fait, Brice Clotaire OLINGUI NGUEMA a éveillé jusqu’ici, très peu de critique, qu’il s’agisse de l’armée, de la société civile et même des partis d’opposition. On peut aisément le comprendre, lorsque l’on sait que la Gabon revient de loin, d’une nuit noire et longue de près de soixante ans de règne d’une oligarchie politique.



Soixante années des Bongo : des années où tout semblait si bien réussir au clan, avec l’aide et le soutien inaltérable de la France. Une France dont toute la politique était conçue pour renforcer ses positions de pouvoir en Afrique, quitte à sacrifier les peuples et leurs aspirations légitimes. Le rabaissement des nécessités urgentes des populations, est toujours de mise, dans toute l’Afrique francophone. Dans cette occurrence, les organisations sous-régionales, (CEMAC, CEEAC..) semblent se complaire dans un rôle simiesque de syndicat de chefs d’Etat en service, et d’appendice relayant uniquement les élans politiques décidés par l’occident.


Il aura fallu la perspicacité des militaires pour mettre un terme au régime des Bongo, et amorcer ce que l’on pense être la fin d’une ère. On, espère que les nouveaux horizons qui s’ouvrent, seront moins troublés et plus prompts à faire éclore la démocratie, dans une période justement où les Princes de l’apocalypse sonnent le tocsin du pire pour l’Afrique. Il faut cependant raison garder, et espérer que le Général Brice OLINGUI NGUEMA ne fera pas comme certains de ses devanciers. Ceux-ci ont pris les rênes du pouvoir, pour mieux s’éterniser sur leurs rampes. Au premier rang de ces exemples, l’on peut citer son homonyme et non moins frère, voisin et désormais pair d’Afrique centrale, Théodoro OBIANG NGUEMA. Ce dernier prit le pouvoir en 1979, suite à un coup d’Etat qui renversa son oncle MACIAS NGUEMA. Depuis lors, de subterfuges en subterfuges, OBIANG NGUEMA est demeuré chef de l’Etat. Plus de quarante-cinq ans que cela dure. On pense qu’il a déjà préparé son fils aîné en la personne de TEODORO NGUEMA OBIANG MANGUE déjà Vice-Président du pays, pour lui succéder.


Denis SASSOU NGUESSO, le Président de la République du Congo a été plusieurs fois à la tête du pays. Il devint chef de l’Etat au détriment du général Joachim YHOMBI-OPANGO en 1979, et dirigea le Congo jusqu’en 1992. Puis, il perd les élections cette année là et rentre en conflit ouvert avec Pascal LISSOUBA, son tombeur aux élections de 1992. Après moult manœuvres suives de la guerre civile à Brazzaville, SASSOU NGUESSO revint au pouvoir grâce au soutien de la France. Par ailleurs, l’armée angolaise combat en sa faveur au détriment des forces de défense et de sécurité et des milices issues de la coalition Pascal LISSOUBA-Bernard KOLELAS. Depuis lors, solidement installé au pouvoir, on lui prête l’intention de vouloir adouber son fils Denis Christel SASSOU NGUESSO pour lui succéder.

Au Cameroun, Paul BIYA est à la tête du pays depuis 40 (quarante) années, soit à peu près deux générations. Ces dernières années, sous divers prétextes, il a pu embastiller des opposants à son régime et mis sous l’éteignoir une partie de l’élite administrative qu’il soupçonnait de vouloir le remplacer. Lors des élections présidentielles de 2018, il a pu obtenir un nouveau mandat de 7 (sept) ans. Dans l’opinion publique camerounaise, beaucoup pense qu’il a déjà préparé son fils pour lui succéder, au cas où il ne voudra pas à se représenter aux Présidentielles de 2024.


Ainsi va l’Afrique centrale, une terre des impossibilités d’alternance politique. Mais où tout redevient possible du fait du coup d’Etat survenu dans la nuit du 30 août 2023 au Gabon.




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