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Cosmétiques au romarin

COUP D’ÉTAT AU NIGER : NÉCESSITÉ URGENTE DE LEVER LES SANCTIONS DE LA CEDEAO

Dernière mise à jour : 22 sept. 2023



Le coup d’Etat survenu le 26 juillet dernier au Niger, a vu l’avènement sur la scène politique nationale et internationale, du Général de Brigade Abdourahmane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

Suite à ce coup d’Etat qui a vu le renversement de Mohamed Bazoum, de nombreux Nigériens ont manifesté dans les rues, leur soutien à la nouvelle junte. Presque aussitôt, la CEDEAO se réunissait pour prendre une batterie de mesures, à l’effet de rendre impopulaire les nouvelles autorités de Niamey.

​On assiste ainsi à la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, ce qui signifie que de fait, le pays est asphyxié, et aucune marchandise ne peut sortir ou entrer à Niamey. Le Niger est un pays enclavé qui dépend à 95% de ses voisins pour son ravitaillement en produits de premières nécessités.


Le principal corridor susceptible de permettre des importations passe par le port de Cotonou au Benin. Depuis lors, de longues files de camions chargés de marchandises, attendent de part et d’autre des frontières.

Il en est de même des biens de premières nécessités comme des médicaments. Désormais, les hôpitaux manquent de tout, du simple sparadrap, aux comprimés de paracétamol. Les campagnes de vaccinations sont arrêtées, dues à la péremption des vaccins, cependant que la malnutrition reprend de plus bel. Le Niger fait partie intégrante des pays du Sahel où les indices de développement humains n’étaient déjà pas très éloquents même du temps du régime précédent. Les effets de la pauvreté sont aggravés par la coupure du courant électrique. En effet, malgré l’extraction de l’uranium en vue de l’approvisionnement des centrales nucléaires françaises, le Niger importe 90% de son électricité du Nigéria voisin. Le Président Nigérian, Bola Tunubu, très engagé pour les sanctions économiques et même la guerre contre le Niger, a décrété la cessation de l’approvisionnement en électricité de ce pays voisin.


De plus, toutes les transactions commerciales et financières entre les Etats membres de la CEDEAO et le Niger sont suspendues. Les avoirs de la République du Niger ont été gelés à la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). C’est dire que le système financier du pays est pris à la gorge et il est difficile pour les nouvelles autorités d’honorer le service de la dette. D’ailleurs, les partenaires traditionnels du pays (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Union Européenne, PNUD etc) ont, dans le sillage de la CEDEAO, cessé toute coopération. Dans ces conditions, il est difficile pour les autorités de Niamey, d’honorer leurs engagements vis-à-vis des fonctionnaires par exemple ou d’autres services vitaux nécessaires au fonctionnement de l’appareil étatique.



​On aurait pu penser qu’en pareilles circonstances le peuple se découragerait et vouerait aux gémonies les nouvelles autorités du pays. Que non !!! La résilience des Nigériens est spectaculaire, en témoigne les manifestations quotidiennes dans la capitale Niamey, qui voir chaque jour, des milliers de jeunes s’agglutiner devant les bases françaises pour demander le départ de quelques 1500 hommes.

Depuis le putsch du 26 juillet dernier, ces manifestations ne faiblissent pas, mleux, elles prennent de l’ampleur au fur et à mesure que l’on assiste à un durcissement des positions françaises, et notamment des représentant des pouvoirs publics français devenus autistes.




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