Crise sociale à la CRTV : les syndicats annoncent un boycott historique de la Fête du Travail

Une grogne syndicale sans précédent

Le climat social au sein de la Cameroon Radio Television (CRTV) est de plus en plus tendu. À quelques semaines de la célébration de la Fête du Travail, les syndicats de l’entreprise audiovisuelle publique ont annoncé un boycott de l’événement prévu le 1er mai. Cette décision radicale est motivée par une série de revendications liées à la gestion de l’entreprise par son Directeur Général, Charles Ndongo.

Une gestion décriée et des conditions de travail précaires

Les représentants syndicaux dénoncent une situation qui, selon eux, s’est considérablement détériorée ces dernières années. Ils pointent du doigt une mauvaise gestion qui affecte directement les employés, notamment à travers des conditions de travail jugées inacceptables. Dans une note consultée par 237actu.com, ils affirment que les travailleurs de la CRTV ne sont pas en mesure de célébrer dignement cette journée qui, en théorie, est censée honorer leurs droits et leur engagement professionnel.

Des revendications claires et pressantes

Parmi les griefs soulevés, les syndicats rappellent que la Convention Collective de la CRTV est obsolète et n’a jamais été révisée, ce qui entraîne des lacunes importantes en matière de protection des employés. Ce manque d’adaptation aux réalités actuelles du marché du travail crée un sentiment de frustration grandissant au sein du personnel.

En outre, des problèmes liés à la santé et à la sécurité au travail sont régulièrement signalés sans qu’aucune solution durable ne soit mise en place. Le non-respect des clauses contractuelles concernant l’assurance maladie est également une source de préoccupation majeure. Les travailleurs dénoncent une couverture insuffisante, avec des services indisponibles sur une grande partie du territoire national, l’absence de prise en charge de certaines pathologies courantes et la suspension du service de lunetterie.

Un signal fort pour des réformes urgentes

Le boycott de la Fête du Travail est donc une forme de protestation forte visant à exiger des mesures concrètes pour améliorer la gestion de l’entreprise et garantir un meilleur respect des droits des travailleurs. Les syndicats espèrent, par cette action, attirer l’attention des autorités compétentes afin que des réformes urgentes soient engagées.

Alors que la date du 1er mai approche, cette décision marque un tournant décisif dans la lutte des employés de la CRTV pour de meilleures conditions de travail. Reste à voir si cette mobilisation forcera la direction à réagir et à entamer un dialogue avec ses travailleurs pour éviter une crise encore plus profonde.