Crise sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad : Le Niger quitte la Force multinationale mixte

Une annonce aux implications stratégiques

Le 30 mars 2025, le gouvernement nigérien a officiellement annoncé le retrait de son armée de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition militaire régionale chargée de lutter contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad. Cette décision a été communiquée via un message diffusé sur la télévision nationale, mettant en avant la nécessité de renforcer la protection des infrastructures stratégiques du pays, notamment les sites pétroliers situés dans le nord du Niger.

Un contexte sécuritaire sous tension

Cette annonce intervient alors que la région demeure confrontée à des menaces persistantes de groupes armés terroristes. Toutefois, les autorités militaires nigériennes ont tenu à rassurer sur la stabilité de la situation sécuritaire, affirmant que les dernières soixante-douze heures n’ont enregistré aucune aggravation notable des attaques dans les zones sous leur contrôle.

Un coup dur pour la coalition régionale

Créée en 2015, la Force multinationale mixte regroupe les armées de cinq pays : le Cameroun, le Bénin, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Son objectif est de coordonner les efforts de lutte contre Boko Haram et d’autres groupes terroristes opérant dans cette région instable. Le retrait du Niger représente un défi majeur pour cette coalition, qui perd ainsi un acteur clé de sa stratégie sécuritaire.

Une décision sur fond de tensions militaires

Ce départ nigérien intervient quelques jours seulement après une attaque meurtrière attribuée à Boko Haram contre les forces de la FMM à Wulgo, dans l’extrême-nord du Cameroun. L’assaut a coûté la vie à 12 soldats camerounais, mettant en lumière la vulnérabilité persistante des positions militaires dans la zone.

L’avenir de la Force multinationale mixte pourrait être impacté par ce retrait, suscitant des inquiétudes quant à la capacité des forces restantes à contenir la menace terroriste dans le bassin du Lac Tchad.