Crise à la Fecafoot : Le Cameroun risque-t-il une suspension par la FIFA ?

Le football camerounais est-il à l’aube d’un séisme institutionnel ? Une récente correspondance adressée par le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) au ministre des Sports et de l’Éducation physique relance le débat autour du limogeage controversé d’Antonio Conceiçao, ancien sélectionneur des Lions Indomptables. Cette affaire pourrait avoir de lourdes répercussions sur la scène internationale, allant jusqu'à une suspension du Cameroun par la FIFA.

Un limogeage qui continue de faire des vagues

Le 20 mars 2025, le président de la Fecafoot a officiellement sollicité du ministère des Sports les documents justifiant le paiement des indemnités dues à Antonio Conceiçao. L’entraîneur portugais avait été remercié dans des conditions jugées arbitraires par certains observateurs du football camerounais. Or, si la FIFA estime que la Fecafoot n’a pas respecté ses engagements contractuels envers lui, des sanctions pourraient être infligées à l’instance dirigeante du football camerounais.

Le spectre d’une suspension plane sur le Cameroun

Une suspension par la FIFA signifierait une exclusion pure et simple des compétitions internationales pour toutes les sélections nationales et clubs camerounais. De plus, la Fecafoot serait privée de financements, de formations et de tout autre programme de développement offert par la FIFA et la Confédération Africaine de Football (CAF).

En d’autres termes, le Cameroun deviendrait un paria du football mondial. « On paie Conceiçao ou on assume les conséquences ? », s’interrogent certains experts du football local, conscients des risques d’une telle situation.

Quelles conséquences sur la Coupe du Monde 2026 ?

Si une sanction venait à tomber prochainement, elle aurait un impact direct sur les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Par exemple, l’équipe nationale U17, actuellement en compétition, pourrait être contrainte d’abandonner le tournoi en cours. Les frais engagés pour le déplacement, l’hébergement et l’encadrement technique seraient alors perdus, fragilisant davantage le football camerounais sur le plan financier.

Le Cameroun, pays à l’histoire footballistique riche, peut-il se permettre une telle crise ? La balle est désormais dans le camp des autorités sportives, qui doivent agir rapidement pour éviter un désastre national.