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Cosmétiques au romarin

Dédicace du livre « Le linceul bleu, les mémoires d’un migrant » du traducteur, polyglotte et écrivain Denis FUMANE AKONO.

La médiathèque de l’institut français de Yaoundé a servi de cadre le samedi 26 octobre 2024 à la dédicace du roman intitulé « Le linceul bleu, les mémoires d’un migrant ».  


Cette narration macabre est une histoire teintée des faits réels vécus par certains compatriotes dans leurs tentatives de migration vers un Eldorado mais aussi des histoires d’autresnoirs vécu dans le chaos Libyen. La mer méditerranée étant devenu un « géant cimetière » à ciel ouvert entre l’Afrique et l’Europe (le vieux continent) suite aux tentatives des traversées qui se transforment pour la plupart en drame. C’est une œuvre produite en Mai 2024 par IT PRO SOLUTIONS CAMEROON, jeune maison d’édition.  

Cette écriture métaphorique et romanesque est un choix délibéré de l’auteur de faire voyager son lecteur dans un labyrinthe d’émotions et de situations invraisemblables qui n’est pas une science fiction pure mais dès déconvenues tirées des histoires exaltantes et palpitantes que rencontrent les migrants sur le dur chemin de l’exil qui parfois s’avère être un suicide programmé. Sorti de son long sommeil, Albert est loin de s’imaginer qu’il se trouve à la case de départ sur les côtés libyennes après le naufrage de leur embarcation de fortune qui a échoué au milieu de nulle part et ce n’est pas le cas de Yolande dont l’embarcation prendra feu en pleine mer, s’il a eu lui la vie sauve, c’est grâce au gilet de sauvetage qui l’a maintenu à flot malgré l’épuisement, nombreux n’ont pas eu cette chance d’être secourus.

Ce roman est un récit de 246 pages, commence par un prologue après avoir présenté de remerciements, un avertissement et un sommaire. L’auteur vous présente l’histoire sous forme d’un rêve raconté à travers plusieurs stations aussi passionnantes les unes que les autres entrecoupé par deux poèmes « si seulement » et « si j’avais su ».

Cette belle narration reste une bouteille jeter à la mer car au-delà de tout, l’espoir reste permis. Chaque jeune pourrait bien se reconnaître dans cette narration qui révèle le quotidien d’un jeune issu d’une famille modeste qui verra son destin bouleversé après que son amour de jeunesse n’ayant pas obtenu le visa pour Londres périra en pleine méditerranée.Plusieurs événements autour de lui seront à l’origine de sa décision de partir, la situation de Bernard en Espagne mais aussi le refus du visa à sa dulcinée pour les études en grande Bretagne ont été un déclic fatal car les choses ne se passerons pas comme prévues.


Certes, il est vivant mais à quel prix et au prix quels sacrifices ? Et que dire du choc émotionnel de ne plus voir Yolande sa dulcinée emportée par les flammes en pleine mer, heureusement pour lui rendre hommage, il s’est résolu à faire œuvre utile à l’humanité par ce témoignage pour que plus jamais ça, et que les jeunes sachent apprécier les opportunités qui s’offrent à eux sur place. De l’autre côté, le gouvernement doit jouer son rôle de régulateur et permettre aux méritants de trouver quoi faire après leur formations.

 

Clément Noumsi

 

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