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Cosmétiques au romarin

EDITORIAL: LA FRANCE QUITTE ENFIN LE NIGER


Le Niger vient de marquer d’une pierre blanche ce 24 septembre, jour où le Président français Emmanuel Macron a capitulé, en actant le retrait des troupes françaises du Niger et le retour en France de son ambassadeur à Niamey. Il faut dire que depuis le 26 juillet 2023, date où des militaires ont pris le pouvoir au Niger, les tensions n’ont cessé de croître entre Paris et Niamey, du fait de la nationalisation des intérêts français dans le pétrole et l’uranium par les nouvelles autorités en place au Niger, représentée par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

Depuis lors, Emmanuel Macron a accusé le coup, agissant tantôt avec rancœur, toujours avec aigreur, souvent avec mépris, vis-à-vis des nouvelles autorités au pouvoir à Niamey. Habitué à tout régenter sur le continent, jusqu’aux moindres détails dans les Palais, la France n’a pas vu venir ce nouveau jour, où des peuples, lassés par tant d’années et de siècles de colonialisme, puis du néocolonialisme, ont enfin décidé de mettre fin à la nuit noire de l’oppression. Elle continue à faire croire qu’elle est irremplaçable, notamment en Afrique Noire Francophone, toujours considérée comme un inexpugnable pré carré. La France a toujours rêvé de sa splendeur au travers de l’exploitation des pays africains. Ces derniers demeurent perçus comme des colonies, malgré des indépendances de façades octroyées à la va vite, dans les années 60, suite à des revendications et, parfois, à des luttes armées.


La France s’est comportée et se comporte toujours comme un pouvoir dominateur qui a droit de vie et de mort sur nos Etats, leurs chefs, autant que leur peuple. Feignant des projets de « développement » à travers des aides-liées, elle s’est particulièrement fait remarquer par des politiques de spoliation, dont le FCFA demeure à ce jour, l’expression de son hideuse continuité. La France s’est dès lors lancée, dans des politiques d’ostracisation et de domination, affaiblissant les peuples, conquérant des Etats par le truchement d’un interventionnisme sans vergogne et d’une razzia, souvent de type minier. Elle a ainsi pu établir son aura sur l’échiquier international en s’abreuvant des richesses des pays-colonies d’Afrique. Les peuples jusqu’ici, souffraient sans rien dire. Elle est désormais boutée hors des pays, où elle a longtemps maintenu ses bases militaires, sous le prétexte de lutter contre le djihadisme.


Ce fut d’abord en Centrafrique, avec Augustin Archange Touadéra, qui fit appel aux Russes pour renforcer son régime, fragilisé par le soutien de l’Hexagone à diverses rebellions, qui ne cessaient de nuire à la cause nationale, en déstabilisant le pays de manière quasi-ininterrompu depuis son indépendance.

Le Mali suivit quelques années plus tard, après la prise du pouvoir à Bamako par le colonel Assimi Goïta, puis vint le tour du Burkina Faso. Aujourd’hui, ces trois pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont en pointe dans le combat contre les dominations multiformes de la France sur le continent.

Le retrait des soldats français et le retour en France de son ambassadeur à Niamey, ne constituent que le début d’une grande aventure pour les peuples d’Afrique, celle du réveil du continent, qui n’en peut plus de se faire exploiter sans pouvoir réagir à longueur de millénaires. « Aussi longue que soit la nuit, le jour finit toujours par arriver » déclame une diction populaire. Le Niger, petit pays naguère spolié et surexploité, 186ème rang mondial sur le gardian de pauvreté, montre l’exemple aux autres peuples africains. A ces derniers de suivre le rythme.

Le Niger, petit pays naguère spolié et surexploité, 186ème rang mondial sur le gardian de pauvreté, montre l’exemple aux autres peuples africains. A ces derniers de suivre le rythme.



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