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Cosmétiques au romarin

Editorial: Les pays de l’AES dans le processus de renaissance de l’Afrique


Avec ses scories et ses tares, l’Afrique apparaît aujourd’hui comme un continent qui fait face aux contradictions les plus inimaginables, qu’il s’agisse de la pauvreté rampante qui hante la majorité de sa population, ou de la répression de l’expression populaire, partout en hausse, sans parler des guerres qui éraflent des pays, saignants ainsi à blanc, les maigres ressources qui se devaient d’être consacrées au développement.


L’Afrique reste encore imprégnée par des processus de décapitation des économies, à travers des liens bien huilés d’extraversion économique et de répression monétaire, rendant ainsi inutiles, des efforts internes accomplis au fil du temps, au sein des Etats, pour essayer de lutter contre l’inaction et prendre le destin des peuples en main. Les pays du continent ont ainsi vu émerger des comportements inexplicables de la part de certains de leurs dirigeants qui, comme du temps de la traite, offrent sur des plateaux d’argent, les ressources de leur contrée, aux requins étrangers, sans se prémunir des conséquences les plus dommageables pour des peuples maintenus dans une pauvreté abjecte.


Une telle situation n’avait que trop duré, marquée en cela par des déprédations éhontées et des dépréciations perpétrées au cours des siècles de traite, de colonialisme et de néocolonialisme, des assassinats ciblés de leaders, de chasse aux sorcières de tous ceux qui se mettaient en travers d’un tel système porté en règles régulatrices des transactions entre pays d’occident et pays pauvres du continent.


Prenant le taureau par les cornes, des pays d’Afrique se mettent aujourd’hui en travers de ces voies sinueuses de la prédation, instaurées par les oligarchies d’ici et d’ailleurs, sur le dos des peuples, pour dire non à la dérive exploitatrice. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, se sont mis d’accord pour se désolidariser des penchants aliénataires et des régressions perverses qui déshumanisent les populations. Ils se sont dès lors inscrits dans un processus irréversible.


Ces pays sont à la quête d’une seconde indépendance, marquée par une farouche volonté d’en découdre avec le colonialisme, le néocolonialisme et ses ramifications inextricables dans les domaines politique, économique, financier et socio-culturel.

Ces pays, sous la férule d’un sankarisme réincarné, se veulent désormais maître de leur destin, par-delà des contingences géopolitiques et stratégiques pas toujours favorables à ces jeunes Etats et à leurs leaders. Ces derniers font montre d’un engagement non encore démenti de leur volonté de sortir de la spirale de la Françafrique.


Le premier acte d’une telle volonté s’est manifesté par la sortie des Pays de l’Alliance des Etats du Sahel, de la Communauté Economique des Etats de L’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il faut préciser que, selon les dirigeants des pays de l’AES, cet acte de sortie est sans appel. Reste dès lors à faire le second pas qui est celui de transformer l’essai, en quittant définitivement la zone du CFA, à travers la création d’une monnaie commune : « le sahel » du reste annoncé. Il s’agira là, à coup sûr,  d’un pas important, voir historique pour la pose des jalons de la libération du continent.


TIENTCHEU KAMENI Maurice

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