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Cosmétiques au romarin

Enquête nationale sur l'indice  de la stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH au Cameroun : Stigma Index 2.0

L'atelier pour la présentation et l'adoption des résultats s'est tenu le 18 juillet 2024 à l'hôtel Djeuga palace de Yaoundé. Une initiative de RECAP+ et du minsanté avec l’appui deCARE Cameroun, la GIZ, Onusida et l’appui technique deGNP+, GIZ, Onusida, JHU en présence de plusieurs associations  des personnes vivant avec le VIH sida. Dans son discours de circonstances, le secrétaire permanent du CNLS, a rappelé que la stigmatisation et la discrimination sont deux éléments clés sur lesquels un travail minutieux et constant doit être fait dans la lutte pour l'élimination du VIH à l'horizon 2030.



Cette étude a permis de savoir que les PVVIH continuent de subir la stigmatisation et la discrimination et elle contribuera à n'en point douter à l'atteinte de l'objectif mondial qui celui de l'éradication d'ici 2030.  Même si les données factuelles n'ont pas permis de faire des recommandations précises, elles auront eu le mérite de permettre une bonne compréhension des facteurs associant l'orientation sexuelle des PVVIH, leur identité et leur pratique sexuelle. L'objectif étant d'aller vers l'atteinte de l'objectif des « 3 zéro » à savoir,zéro nouvelle infection à VIH zéro décès liés au sida, zéro cas de discrimination et de stigmatisation liés au sida.


Même si les recommandations issues ont été jugées insuffisantes, il en ressort que les données méritent d’être mieux interprétées pour qu’une réponse idoine puisse accompagner les initiatives d’amélioration qui seront entreprises.


Réactions

Dr Mfochivé Njindam Iliassou, consultant et expert Index Stigma 2.0

« Selon cette étude il y a quelques résultats qui nous interpellent nous tous à savoir l'élimination du VIH d'ici 2030. La première observation est à l'endroit des hommes et femmes des médias que vous êtes. Nous avons constaté que beaucoup de gens ne sont pas informés sur tout ce qui se fait autour  des personnes vivants avec le VIH. Il y a une forte discrimination car les gens ignorent qu'avec le VIH, on peut mener sa vie sans problème et c'est le travail des hommes et femmes des médias que vous êtes de diffuser ses informations. Nous avons constaté aussi que moins de 5% ont cité comme source d'informations les médias classiques car on constate un relâchement pourtant il faut une mobilisation de tous si nous voulons atteindre l'éradication à l'horizon 2030. Il se pose un problème d'auto stigmatisation puisque lorsque l'entourage sait que je vis avec le VIH sida, mes proches vivent aussi la stigmatisation.  C'est à dire qu'il y a un problème d'éducation de masse pour réguler ce phénomène d'où le rôle des médias si on veut atteindre cet objectif d'éliminer cette pandémie d'ici 2030 dans notre pays ».


Dr Joseph FOKAM, secrétaire permanent du CNLS

« Nous sommes dans un contexte où le Cameroun s'est inscrit pour l'élimination d'ici 2030, une composante importante pour laquelle le ministre Malachie Manaouda met l'accent, c'est l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination. Les résultats de cette étude Index Stigma 2.0 démontrent trois points essentiels sur lesquels nous nous sommes appesantis. En premier, nous nous rendons compte que la moitié des personnes vivant avec le VIH sida n'ont pas le courage de parler de leur statuts en communauté, cela signifie que l'autostigmatisation est bien réel dans la moitié des personnes qui vivent avec le VIH. Et s'il y a auto stigmatisation cela veut dire qu'il y a un fort taux de discrimination  qui est mis en place par eux-mêmes. Nous demandons à nos personnes qui vivent avec le VIH et qui ne sont plus des malades car prenant régulièrement leur ARV, ce qui empêchement la transmission à son partenaire sexuel, une thérapie efficace qui empêche aussi  la transmission de la mère à l'enfant durant sa grossesse et c'est autant d'éléments que nous voulons utilisés ici aujourd'hui pour davantage réduire la stigmatisation avec l'évolution scientifique. En second, nous avons constaté dans ses résultats que chez les personnes qui vivent avec le VIH, nous avons deux groupes à savoir les personnes dans la population en général et aussi les populations clés. Malgré leur fort adhésion les groupes de soutien, les populations clés continuent à vivre 10 à 15 fois la discrimination  due à leurs appartenances dans ce groupe de population. Nous voulons aussi que ces populations mettent de leurs pour mener une vie saine, continuent à respecter les consignes afin de réduire le VIH en communauté, pourquoi parce que la population clé constitue la cible dans laquelle on a les taux les plus élevés du VIH. Nous voulons aussi voir dans quelle mesure nous pouvons avoir de  bonne pratique afin de rechercher nos objectifs 2030. Enfin les PVVIH déclarent que les personnels de santé leurs offres des prises en charge discriminant en milieu de soins. Nous allons travailler également dans ce sens pour que les faits et gestes soient limités dans l'offre de soins. Nous voulons faire comprendre aux PVVIH qu'elles mêmes doivent lutter eux-mêmes pour réduire l'auto stigmatisation ».

 

Clément NOUMSI

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