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Cosmétiques au romarin

Entretien avec le président du CNC


Respect de l'éthique et la déontologie à l'épreuve des mutations technologiques, comment être journaliste éco responsable sans le minimum vital? Est ce que les voyants sont encore au vert? Nous avons rencontré pour vous Joseph Chebonkeng Kalabubse président du conseil national de la communication à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.


Afrique En Éveil: Bonjour M le président du Conseil national de la communication, la liberté  de la presse  a-t-elle véritablement trouvé sa pleine expression, si oui,  êtes-vous fier des conditions d'exercice de la presse au Cameroun?

Joseph Chebonkeng Kalabubse: bonjour, oui je le crois bien, si nous prenons le cas  de cette liberté de la presse au Cameroun, je crois que la presse la radio, la presse écrite, la télévision ou en ligne, les journalistes sont libres de publier et de débattre les sujets qu'ils veulent sur toutes les plateformes. Si on sen tient seulement au nombre des journaux écrits ou en ligne,  de radios ou de  télévisions, je peux le dire sans ambages et sans me tromper dire que nous avons la liberté de la presse au Cameroun.

AEE: pluralité médiatique est preuve manifeste de liberté d'expression selon vous?

JCK: exactement vous savez quand on voit cette multitude des supports.

AEE: le ministre de  la communication vient de faire un tour dans certaines rédactions de la presse privée, pour sen quérir des réalités  de production, est ce souvent le cas pour vous ?

JCK: je le fais régulièrement  et si vous vous souvenez à  l'entame de mon séjour ici au CNC, j'ai  fait le tour du pays pour prendre le pool, touché du doigt les conditions de travail des journalistes, leurs plaintes, etc. C'est ce que nous déplorons le plus souvent.

AEE: en tant que patron et gardien de l'éthique et de la morale, est-ce  que vous n'avez pas un moyen de pression sur les médias?

JCK: cela ne cadre pas dans nos fonctions mais tout ce que nous faisons c'est d'être l'avocat des journalistes. Parfois je suis obligé d'appeler certains patrons de la presse pour exprimer sans toutefois appeler le nom d'un journaliste en ma qualité de président.



AEE: en tant que ancien journaliste, peut on réellement parler de liberté de la presse quand certains membres du gouvernement refusent de répondre aux questions des journalistes en invoquant le droit de réserve, que devient alors le droit d'accès à l'information ?

JCK :  moi je crois que c'est un non événement, parce que chaque responsable quel qu'il en soit, juge l'opportunité d'aller vers la presse et publier. Je veux qu'à  travers la presse que l'opinion public  sache que... vous vous souvenez de ce jour où le président Paul Biya avait dit la rumeur vient d'en bas et la vérité d'en haut, et que ceux qui détiennent la vérité, l'information la bonne aille la donner au public.

AEE: parce que le temps du gouvernement n'est pas celui de la presse?

JCK: exactement parce qu'ils sont les créateurs de l'information et la donne aux journalistes, ils ne donnent que ce qu’ils ont fait.  

AEE: autre aspect, l'indépendance face au processus politique et au système judiciaire.

JCK : même si c'est dans les réseaux sociaux, ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent contre le conseil national de la communication, vous vous  souvenez lors de mon passage dans les rédactions,  certains ont présenté le problème de la dépénalisation  des délits de presse. Et si l'Etat voit que le journaliste sont devenus plus responsable, c'est le législateur qui va dire le moment est venu pour dépénaliser. Pour le moment, ce n'est pas le cas et je peux comme ça vous annoncer que le 30 avril dernier , j'ai eu une séance de travail avec l'association des bloggeurs et l'union des cybers journalistes du Cameroun. Cela a aboutit à une signature de convention avec ces deux et le CNC. Nous avons maintenant  une entente sur ce que  nous voulons qu'ils fassent dans leur secteurs différents et ce qu'ils peuvent nous apporter dans  l'assainissement de la presse et des opinions dans les réseaux sociaux.


AEE: nous rendons hommage à ceux qui ont perdu leurs vies dans l'exercice de leurs fonctions, qu'est-ce qui vous vient directement à l'esprit ?

JCK : Nous avons  l'assassinat de Martinez Zogo, la mort en prison de Samuel Wazizi et d'autres cas, sinon nous avons demandé à la presse d'être calme, d’attendre que la justice fasse son travail jusqu'à la fin.

AEE: N'est-ce pas l'épée de  Damoclès qui pèse sur la tête des journalistes ?

JCK : A mon humble avis, vous pouvez travailler ici au Cameroun sans problème, j'ai exercé  pendant trois  décennies sans problèmes au Cameroun et je disais tout ce je voulais mais professionnellement car on nous a formé pour marcher même sur les taisons de bouteilles sans se blesser. C'est pourquoi je les conseille, les journalistes peuvent le faire mais quand il est payé par quelqu'un alors vous avez quelqu'un qui est instrumentalisé à faire du mal. Et à ce niveau, le conseil ne peut rien faire. Cependant quand il est menacé dans le cadre de son travail, il es droit de solliciter le conseil national de la communication et nous allons prendre l'affaire en main.


AEE: vous êtes le temple de l’éthique médiatique, vous n'avez pas seulement la carotte en main mais aussi le bâton pour la sensibilisation, qu'est-ce vous leur dites, que ce 3  mai est le leur?

JCK: restez éthique à votre public, restez journaliste jusqu'au bout

AEE: Monsieur le président du CNC, merci

JCK : je vous laisse  avec le sourire sachant qu'il apporte le bonheur

AEE: Merci de  nous irradier avec ce sourire

 

Propos décryptés par Clément Noumsi

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