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Cosmétiques au romarin

Entretien avec le secrétaire permanent du processus de Kimberley

En marge du CIMEC, le secrétaire permanent du processus de Kimberley, nous a accordé un entretien au sujet cet important rendez-vous minier dans la ville aux sept collines. Placé sous le haut patronage du président de la république Paul Biya, la 4ème conférence internationale des mines et exhibitions du Cameroun n'a pas fini de dévoiler ses secrets.

Daniel Mackaire Eloung Nna est le secrétaire permanent du SNPPK et il a accepté de nous donner son avis après ces 2 jours sur le mont Nkol-nyada.

Afrique En Eveil : Bonjour, quel est votre sentiment au terme de ce CIMEC 2024?

D.M.E.N : Bonjour, comment vous le savez, le secteur minier est porteur de beaucoup d'espoir pour notre pays. Un secteur que le chef de l'Etat S.E Paul Biya  a  bien placé au Centre du développement économique et surtout de l'atteinte des objectifs du Cameroun à l'horizon 2035. Nous pensons qu’avec le développement du secteur minier, nous pouvons atteindre cet émergence avant 2035. Le CIMEC est une plate forme qui permet justement de mettre en exergue l'énorme potentiel que dispose notre pays et c'est l'occasion de démontrer au monde entier que le Cameroun est lancé dans le chantier d'un pays potentiel à un pays de production car on en parle plusieurs années. Nous avons les métaux de base, le meneaux énergétiques, minéraux industriels, nous avons les substances précieuses et semi-précieuses, nous avons les métaux d'augmentation, de fiabilisation et de construction, nous avons en eaux, nous avons les ressources hydrothermales, c'est tout ce potentiel qui doit être valorisé pour qu'on puisse changer de paradigme. Le CIMEC est cette plate-forme qui permet de promouvoir ce potentiel, d'attirer les investisseurs de leurs montrer que le potentiel est réel et que l'Etat accompagne le processus. On vous a parlé des projets à court, moyen et long termes vous avez le projet Mbalam, l'exploitation de Kribi grand Zambi et bien d'autres qui sont des projets en cours de démarrage et qui vont permettre d'avoir un apport conséquent dans notre PIB parce que juste aujourd'hui la mine ne contribue pas de manière significative dans notre économie. Nous avons de l'accompagnement technique et financier de certains grands pays miniers pour faire décoller le secteur.

A.E.E: Face à la production massive, comment votre structure va -t-elle s'y prendre pour limiter les fuites au niveau des frontières ?

D.M.E.N : il faut le dire le SNPPK occupe un rôle central dans le cadre de la traçabilité, de la certification des substances précieuses et semi-précieuses, telles que le diamant et même l'or qui a été ajoutée mais aussi dans le cadre de la lutte contre les trafic illicites et la contre bande. Nous avons le devoir d'intensifier un maillage très serré à partir des sites de production pour tracer la production afin que son impact se fasse ressentir dans notre économie. La présence dans les sites de production est incontournable sinon vous ne saurez pas la destination qu'elles ont prises et elles ne pourront pas impacter notre économie ni même le niveau de vies des populations. Il faut tracer ces ressources surtout le diamant qui ne se signale au niveau des portiques c'est pourquoi nous avons besoin des spécialistes dans les aéroports d'où la synergie au niveau des plateformes aéroportuaires ou nous travaillons déjà avec la douane et l'ASU (Airport Security Unit). Je puis vous dire que dans quelques jours, nous allons signer les protocoles d'accords de façon solennelle pour une synergie d'actions au niveau de la lutte contre les tarifs illicites contre la contrebande des substances minérales au niveau des aéroports et surtout la lutte contre le blanchiment d'argent. Tout récemment le chef de l'Etat  a créé un comité de lutte contre le blanchiment d'argent, il faut dire que le secteur minier est un secteur par excellence de blanchiment donc sil n'y a pas un mécanisme de contrôle il sera difficile de faire la part des choses. Il est important pour de mettre une structure multisectorielle pour mener la croisade contre ce phénomène de blanchiment surtout dans nos frontières. Malgré la modicité de  nos moyens nous travaillons avec des points locaux dans tous les sites de production répertoriés et nous profitons de votre tribune pour lancer un appel à l'Etat pour renforcer les moyens des hommes sur le terrain en motos et voitures 4x4 car les sites sont souvent loin des routes.

A.E.E: l'UE a fait allusion aux minéraux critiques, qu'en est-il  du potentiel du Cameroun?

D.M.E.N : vous savez, les minéraux critiques sont ceux qui sont le plus recherchés aujourd'hui à cause de leurs rôles dans la transition énergétique dans le monde. Voyez-vous de plus en plus on parle de bio carburant, de voiture électrique d'où l'importance de les mettre en exergue et de les valoriser dans notre pays. Nous avons les terres rares, les lithiums et  le Cameroun en dispose d'où la réunion des ministres de l'OEACP avec l'UE au niveau du Hilton hôtel pour arrêter une politique commune. Les pays de l'OEACP doivent apprendre à marcher ensemble et de parler dune d'une même voix sinon on vous disperse et vous êtes vulnérable car le dit-on le plus souvent, il faut diviser pour mieux régner. Par contre, en ayant une vision commune, ils pourront faire le poids face à  ces pays du vieux continent qui a bien compris la chose en se mettant en bloc sous la bannière de l'UE. L'objectif est développé ces minéraux critiques et les transformer sur place pour que la plus-value profite directement aux populations locales en premier avec  les retombées sans oublier les emplois.

AEE: Merci de  votre disponibilité

Daniel Mackaire Eloun Nna : A très bientôt lors de la signature des accords.

 

Propos recueillis par Clément Noumsi

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