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Cosmétiques au romarin

Entretien avec Mme Jeanne Etoundi, présidente de l'OIDAC


OIDAC(organisation interprofessionnelle pour le développement de l'aquaculture au Cameroun)


Bonjour Mme la présidente, quel est l'intérêt de mise en place d’une interprofession aquacole?

Mme Jeanne ETOUNDI: l'intérêt suivant notre vision c'est de donner au poisson toute sa valeur, et développer l'économie structurelle halieutique dans notre pays pour faire face aux difficultés rencontrées. Il est question que chaque maillon de la chaine des valeurs puisse jouer pleinement son rôle.


Comment va-t-elle fonctionner ?

J.E : Elle va fonctionner en collège dans les dix régions et il y aura un conseil d'administration, un bureau exécutif pour pouvoir gérer et vulgariser le métier. Elle sera essentiellement fait de professionnels de cette filière, c'est-à-dire tous les intervenants à quelque niveau que se soit (producteurs d'alevins, des vendeurs d'aliments, de vendeurs de matériels, producteurs de poissons de table) en collaboration avec des vétérinaires et  des ingénieurs halieutiques. Nous voulons être tous ensemble pour penser réellement à la professionnalisation de l'aquaculture au Cameroun.


Un certain nombre de personnes vont en faire partie, comment se fait l'adhésion à  cette interprofession ?

J.E : L'adhésion est libre pour le moment, on doit se connaitre, on doit s'organiser, tous les membres de la filière personne physique ou morale. Je vais vous dire en Asie, ce ne sont pas les grandes firmes qui produisent le maquereau que nous mangeons mais des individus. Nous attendons tout le monde pour que nous soyons une force de proposition.

Quels sont les défis immédiats de cette interprofession?

J.E : Le défi immédiat, c'est de donner une valeur au poisson et de rendre professionnelle l'industrie halieutique et compétitive car nous avons la qualité. Les défis  actuels c'est que les poissons d'eau douce les carpes, les Tilapia qui coûtent 2 500frs sur le marché soit à moins de 1 000frs afin tout le monde puisse s'en offrir pauvre comme riche. Notre challenge c'est de permettre aux ménages d'avoir accès aux poissons de qualité au meilleur prix.


Vous visez également l'exportation?

J.E :Quant on a créé la toute première ferme piscicole pour éviter la rupture, on ne vendait pas plus de 10kg de poissons à une personne. Le Congo Brazza est un grand marché,  la Guinée équatoriale, le Nigéria. Je sors d'un voyage au Congo Brazza ou leur principale plat est fait de poisson d'eau douce et j'ai rencontré des sénateurs qui attendaient voir une session de formation en faveur de leurs compatriotes. Maintenant qu'il y a la route Sangmélima-Ouesso, nous devons produire davantage pour faire baisser le prix et satisfaire la demande locale tout en exportant. Nous devons garder notre position de grenier d’Afrique centrale. Nous le faisons déjà avec le plantain, les œufs, le poulet pourquoi pas le poisson ? C'est notre challenge, c'est ça le but  de notre interprofession.



Propos décryptés par Clément Noumsi (source poste national de la Crtv)

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