La mobilisation jugée insatisfaisante de l’entreprise Croisière BTP sur cette section de 57,017 km sur la route Ngaoundere-Garoua, depuis le démarrage des travaux, n’aura pas permis jusqu’ici d’atteindre l’objectif souhaité par le Maître d’ouvrage. Toutefois, il est important de relever que depuis la descente effectuée par une équipe du MINTP, les travaux entamés le 4 juin 2024, se poursuivent sans interruption.
Les travaux entamés consistent à traiter les points critiques identifiés sur la section Pont Bénoué - Pont Mayo Sala, sur un linéaire de 57,017 km. Ils constituent un dispositif palliatif à la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua pour laquelle, l’Etat du Cameroun bénéficie de l’engagement de la Banque Africaine de Développement. Démarrés au mois de mars 2024, le niveau d’avancement de ces travaux est estimé à 25,99% au début du mois de Juin. L’entreprise a été confrontée à plusieurs difficultés, notamment des pannes d’engins, l’incendie de son groupe électrogène et les approvisionnements, autant de situation qui justifient selon elle, ses apparitions sporadiques sur le terrain.
Fort heureusement, l’on observe que l’entreprise se mobilise de façon régulière depuis plusieurs jours. Les travaux sur cette section doivent s’exécuter pendant 12 mois et le taux d’avancement au 10 juin 2024 est de 25,99% pour une consommation des délais de 28,49%. S’agissant des tâches déjà effectuées, les scarifications, le broyage, le malaxage, la remise en forme de la chaussée existante sont exécutés à 45,65%, la réparation des nids de poule en béton bitumineux de 5 cm est exécutée à 6,70%, la mise en œuvre de la grave latéritique pour la reconstitution de la couche de fondation est exécutée à 36,91%, la grave concassée 0/31,5 pour l’amélioration de la couche de base est réalisée à 36,92%, l’imprégnation sablée est exécutée à 11,64% au même titre que la couche d’accrochage et le revêtement en béton bitumineux d'Epaisseur 5 cm est mis en œuvre à 11,64%. Il faut relever que le projet, dans son exécution, génère une plus-value de transport de graves concassés en raison des difficultés d’approvisionnement et une plus-value de transport de l’enrobé. Ces aspects sont caractéristiques des difficultés rencontrées dans l’exécution des projets routiers dans la zone de manière général. En effet, la rareté des entreprises spécialisées en BTP et davantage dans la manipulation du béton bitumineux, ne favorise pas la bonne exécution des projets routiers dans cette zone.
Il est en outre prévu, dans le but d’améliorer la circulation sur la route Ngaoundéré-Garoua en attendant la reconstruction, des travaux d’entretien de la section Bas Falaise-Wak, sur un linéaire de 115 km sont également prévus pour cette année 2024. L’appel d’offres lancé par le Ministre des Travaux Publics en février dernier ayant été déclaré infructueux en raison de la rareté des entreprises de BTP, des mesures sont en cours, pour permettre une contractualisation sur cette section dans les meilleurs délais.
Clément Noumsi
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