La 29ème édition prévue du 22 février au 1er mars à Ouagadougou se tient sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles ».
La 29e édition du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) sera un hommage aux richesses culturelles du continent. Mieux, une célébration des identités plurielles qui s’expriment à travers le cinéma, la musique, la danse, le théâtre et la mode. Sur le visuel officiel de l’édition 2025 qui bénéficie de la signature graphique de Gideon Vink, il ressort la vision des organisateurs qui ont décidé d’aller au-delà de l’imaginaire. On peut apercevoir, à travers un regard poignant, que chaque tissu raconte une histoire, chaque motif transporte dans une région spécifique : le Bogolan malien, le Kenté ghanéen, le Faso Danfani, le Koko Dunda burkinabè ou les boucles d’oreilles à motif masaï ou zoulou. Tout ceci témoigne de la vitalité et de la diversité des cultures africaines.
Chaque tissu africain, chaque motif, chaque couleur porte en lui une symbolique profonde, liée à l’histoire des peuples, traduisant l’idée que le Fespaco est bien plus qu’un simple festival de cinéma. C’est un véritable rendez-vous de la création africaine. L’édition 2025 célèbre le talent et la diversité du cinéma africain.
Alex Moussa Sawadogo, le délégué général du Fespaco et son équipe ont déjà procédé au dévoilement de la sélection officielle des œuvres cinématographiques retenues pour ce nouveau rendez-vous. Cette sélection met en lumière 235 films sélectionnés parmi 1 351 soumis, issus de 48 pays, reflétant la richesse et la diversité des cinémas d’Afrique et de sa diaspora, répartis en plusieurs catégories : Long métragefiction, Long métrage documentaire, Semaine de la critique, Fespaco Shorts, Films d’écoles de cinéma, Animation, Fespaco Séries, Fespaco Sukabè, Perspectives, Thomas Sankara pour le panafricanisme, Panorama, etc.
Lever le rideau
Le Fespaco, créé en 1969, lèvera le rideau sur sa 29e édition, avec le film « Black Tea », un film réalisé par l’illustre Abderrahmane Sissako, lauréat de l’Étalon d’or de Yennengaen 2003. Cette programmation a de quoi marquer les esprits. Maître du cinéma africain, réalisateur de renom, Abderrahmane Sissako a su imposer sa vision et son art à travers des œuvres marquantes comme Timbuktu (2014), salué dans les plus grands festivals internationaux. Avec Black Tea, il livrera une nouvelle fresque cinématographique explorant les thèmes de l’identité, de la culture et des connexions humaines, dans un récit profondément universel.
Le casting d’exception pour une œuvre captivante, porté par une distribution internationale de talent, « Black Tea » met en scène Nina Melo, Han Chang et Ke-Xi Wu, qui incarnent avec finesse des personnages en quête de sens et de vérité. Entre rencontres improbables et dialogues interculturels, le film promet une immersion poignante au cœur d’une histoire où les frontières s’effacent pour laisser place à l’humanité partagée. Une ouverture magistrale qui annonce le Fespaco 2025 comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux du 7e art. Le festival continue ainsi de célébrer et de promouvoir le cinéma africain et de la diaspora, offrant une vitrine exceptionnelle aux talents du continent et d’ailleurs.
Bertin BIDJA
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