C’est ce qui ressort du Plan intégré d’import-substitution agropastorale et Halieutique(PIISAH 2024) qui vient d’être publié par le ministère camerounais en charge de l’économie.
À en croire l’Institut national de la Statistique(INS), le Cameroun a dépensé 761,2 milliards de francs CFA pour importer 1.043.916 tonnes de poissons de mer congelés entre 2018 et 2022. Le pic ayant été atteint en 2022 où la première économie de la CEMAC a importé 241.933 tonnes de ce produit de grande consommation pour un coût de 202,6 milliards de francs CFA (+27,5%), soit 4,1% des importations globale du pays évaluées cette année à 4.911,3 milliards (+27%). Un état de choses qui se justifie par l’incapacité du pays à produire assez de poissons pouvant combler la demande locale.
L’INS renseigne à ce sujet que la production annuelle(230.000 tonnes en 2023) de ce produit de grande consommation au Cameroun est restée très faible face à une demande de plus en plus croissante estimée à 400.000 tonnes par an. Une faible production qui devrait néanmoins progresser estime l’INS pour atteindre 324.280 tonnes en 2025.
Mais ce n’est pas toujours suffisant. C’est ainsi que leCameroun entend alors à l’horizon2025, réduire son niveau de dépendance aux importations de 15%, contre 31% en 2021.Ce, dans l’optique de relancer sa balance commerciale restée déficitaire depuis 5 ans(545,5 milliards de francs CFA au troisième trimestre 2023). En outre, la première économie de la CEMAC envisage atteindre ses ambitions de production de450 000 tonnes de poisson local à l’horizon 2030.
Toutefois, avoue le PIISAH, pour y parvenir, l’implémentation d’importantes réformes structurelles ainsi que la mise en place d'actions concrètes et spécifiques sont indispensables. Au rang de ces réformes l’on peut entre autres relever : « la révision des textes législatifs et réglementaires régissant la pratique de l’aquaculture et de la pêche au Cameroun ; la construction des infrastructures de conservation et de stockage et l’acquisition des infrastructures de transport des produits halieutiques ( débarcadère, entrepôt et camions frigorifiques, désenclavement et aménagement des bassins de production maritime et continentale, la structuration et l’appui à l’installation des acteurs de la pêche et de l’aquaculture dans les bassins de production ».
En attendant l’implémentation desdites réformes contenues dans le document qui s’apparente désormais à la boussole servant de un plan de relance de la filière poisson, les Camerounais continuent à se contenter des bars, maquereaux, capitaines dorades, sardines, etc, congelés parfois avariés faute de pouvoir consommer de la viande ou encore la volaille hors de la portée de la plupart des bourses.
Julien Efila
😀
Au moin voila les bonnes initiatives qu'il faut saluer. deja cette production est deja tres connue, mais casi inexistante dans le marcher local. On en trouve pas dans nos poissonnerie comme ceux qui sont importes