Depuis quelques jours, l’entreprise multinationale FOBERD Gabon, est sous une pression constante des autorités. Elle est acculée de toutes parts par des perquisitions, des arrestations de cadres, des fermetures tous azimuts de ses magasins, supermarchés et autres. L’entreprise est à bout de souffle, après avoir investi dans diverses chaines de froid, de production, de maintenance, d’approvisionnement etc. FOBERD voit ainsi en quelques jours, se briser le rêve de conquête d’un marché porteur et d’institutionnalisation d’une compétitivité win win, entre des entreprises de la sous-région Afrique centrale.
Selon le site d’information en ligne Gabon Review, consulté le 12/12/2024, « deux unités de production de Foberd ont été fermées à titre conservatoire par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire qui a également procédé à la saisie de 1 656 cartons de 20 kg de queue de buffle chacun, correspondant à 33 120 kg de viande présentée aux consommateurs comme étant du bœuf ». D’après la même source, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, croit savoir que, cette décision émane d’une descente de terrain inopinée des équipes de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), rendue possible grâce à une dénonciation ».
Officiellement, il est reproché à FOBERD Gabon, des pratiques douteuses. Le ministre cite notamment, « l’entreposage en vue de la vente aux consommateurs de produits alimentaires aux dates limite de consommation dépassées et présentant des défauts de qualité notoires, dissimulés dans un entrepôt sur le site d’Owendo». En Conséquence, affirme Jonathan Ignoumba « des mesures conservatoires ont été prises ordonnant la fermeture des unités de production de Coca-Cola et de jus de fruits Frutas, ainsi que celle de l’entrepôt contenant les 33 tonnes de viande de buffle ».
Chasse à l’homme
Dans cette affaire, le Gabon n’y est pas allé de main morte. En effet, la quasi-totalité » des grands corps de l’Etat, gabonais ont été mobilisée. Outre l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (Agasa), l’on a noté l’implication des services spéciaux de la Présidence de la République Gabonaise à savoir la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), des services judiciaires dont l’adjoint au Procureur de la République d’Oyem, Mr Quévin Mozogo Eya. Une à une, les magasins, entreprises et divers services de FOBERD Gabon, ont été fermés sous l’instigation, certainelment, du plus haut sommet de l’Etat. Ainsi, les entrepôts de stockage d’Owendo, d’Oyem, de Port Gentil etc, sont passés à la trappe. Il en est de même de diverses autres entités du groupe FOBERD.
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Non content de fermer boutique, les autorités gabonaises ont lancé une véritable chasse à l’homme au sein, du clan FOBERD au Gabon. Aussi, Mr Fongang Loïck, fils du propriétaire du groupe, est aux arrêts. Il en est de même de Nangip Jean Claude, directeur délégué de Foberd Gabon, de Tambo Nadège, gérante de Foberd. Ainsi, une belle brochette de personnalités du groupe végète en ce moment en Prison. Les personnes arrêtées seraient de diverses nationalités, marocaines et tunisiennes entre autres. Au total, plus d’une quinzaine de cadres serait ainsi entre les mains des services de sécurité.
Tout porte à croire que le Groupe FOBERD est en difficulté avec les nouvelles autorités gabonaises. FOBERD n’a-t-il pas su ou voulu acheter la Paix ? Il faut bien reconnaître que dans nos pays d’Afrique, avoir le sens des affaires ne suffit pas pour réussir, ou monter des entreprises florissantes. Encore faut-il savoir mettre en place des dispositifs de sécurisation, qui passent souvent par des collusions, voire des connectivités souvent directes avec les autorités politiques de divers pays.
TIENTCHEU KAMENI Maurice
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