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Cosmétiques au romarin

Football ou Opium du peuple : Samuel Eto’o fils, l’agneau du sacrifice

C’est le sentiment d’ensemble qui se dégage à la suite de la guerre ouverte entre la fédération camerounaise de football et le ministère des sports et de l’éducation physique sur la désignation du nouveau staff technique de l’équipe fanion de football.


Comparaison n'étant pas raison, le Cameroun et le Libéria ont  beaucoup de similitudes mais le contexte est bien différent. Une ascension à la magistrature suprême  du Pichichi  à laGeorges Opon Weah a été étudiée de fond en comble dans les officines du régime en place.

En 2018, les influenceurs et l'utilisation des faux profils ont été implémentés sur les réseaux sociaux pour orienter les masses populaires dans la direction voulue du vent. Contrairement au Libéria qui avait une population meurtrie par tant d'années de conflits armés, au Cameroun, c'est un peuple maintenu dans la précarité avec  des officines de l'intelligentsia en œuvre pour utiliser toutes les stratégies possibles pour se maintenir au pouvoir. Dès lors on comprend bien que l'erreur du pichichi a été de postuler à la présidence de la Fécafoot « un panier à crabes » où il est impossible de s'en sortir indemne. L'utilisation « des hautes instructions » participe à semer la  confusion au sein de l'opinion et le princereste le seul à tenir les ficelles et à juger de l'opportunité de faire ou de  ne pas faire.


A la lumière des dix stratégies de distractions du peuple du linguiste nord-américain Noam Chomsky, on le comprend mieux avec le jeu des courriers à travers la toile. Il a élaboré une liste des «Dix stratégies de manipulation» à travers les média. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.La première est la stratégie de la distraction, élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.

La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher au public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. », extrait des« Armes silencieuses pour guerres tranquilles.


Le second consiste  à créer des problèmes, puis offrir des solutions.  Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

La troisième est la stratégie de la dégradation. Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.


La quatrième est la stratégie du différé. Il ‘s’agit d’une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

La cinquième consiste à s’adresser au public comme à des enfants en bas-âge. La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles».

La sixième fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

La septième consiste à Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise. Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».


La huitième vise à encourager le public à se complaire dans la médiocrité. Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

La neuvième étape consiste à remplacer la révolte par la culpabilité. Il s’agit de faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !  

La dixième étape se charge de connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes.


Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Ainsi va le monde mais une question demeure, jusqu'où seront-ils prêts à aller  pour assouvir leur soif de pouvoir ?


Clément Noumsi

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