La promotrice de la Foire transfrontalière annuelle d’Afrique centrale (Fotrac) et ses partenaires balisent le chemin de la 16ème édition qui se tient du 17 au 30 juillet prochain au tripoint Kye-Ossi-Ebibeyin-Bitam.
La Foire transfrontalière annuelle d’Afrique centrale (Fotrac) acte 16 se tiendra du 17 au 30 juillet 2025 dans la zone des trois frontières Kyé-Ossi (Cameroun), Ebibeyin (Guinée Equatoriale) et Bitam(Gabon). C’est pour éviter toute fausse note, que la promotrice Danielle Nlaté accompagnée de ses nombreux partenaires notamment le ministre du Commerce (Mincommerce) et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et bien d’autres ont organisé le 16 janvier dernier à Yaoundé la première réunion préparatoire pour la réussite de cet évènement économique, culturel et intégrateur. Il y a lieu de rappeler que la 15èmeédition s’est tenue à Ebolowa, pour des raisons de la piteuse état de route reliant Ambam et Kyé-Ossi. « Il a été constaté que la route est fortement dégradée pour la sécurité des personnes et la fermeture de la frontière Equato-guinéenne à cette période qui a refroidi les ardeurs des femmes de venir par voie routière, et le scandale financier entre les deux EtatsCameroun-Guinée-Equatoriale », explique-t-elle.
ZLECAF
Pour cette 16ème édition, c’est un retour au village natal. Le fil conducteur de l’événement s’articule sur le thème : « Transformer les corridors d’Afrique centrale en de véritables passerelles sécurisées pour l’atteinte des objectifs du développement durable et de la ZLECAF ». Selon la présidente du Réseau des Femmes actives d’Afrique centrale (REFAC), le choix du thème n’est pas ex-nihilo. Elle souligne d’ailleurs que l’espace ou la région Afrique centrale est le dernier en terme d’intégration, les échanges commerciaux sont très faibles. Ceci a pour fondement des nombreuses tracasseries au niveau des corridors. « Nous avons eu au cours de la dernière édition des femmes qui ont subi des violences, des abus, de nombreuses violations par certains protagonistes de la libre-circulation.
C’est le cas ici pour dénoncer que l’importante délégation de la République démocratique du Congo (RDC) a connu des tracasseries, malgré l’obtention du visa du Cameroun et toute la documentation nécessaire au voyage. La conséquence immédiate a été la réduction de l’effectif », regrette la promotrice de la foire. En revanche, les délégations du Tchad et de la Centrafrique, la libre-circulation s’est améliorée. Tous ces clichés montrent à suffire qu’il y a encore de nombreux défis à relever. «La levée des barrières et leur dématérialisation sont importantes, ainsi que les formations et les informations au sein des communautés, pour endiguer les mauvaises pratiques qui ont fait leur nid dans la sous-région Afrique centrale », fulmine-t-elle.
Selon la promotrice, ces pratiques sont un frein, pour l’éclosion de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui se veut être ce marché intra africain pour la promotion du « made in Cameroun » et plus loin du « made in Africa ». Le Cameroun locomotive de la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(Cemac), a ratifié les accords de la Zlecaf et la promotrice entend jouer sa partition pour l’émancipation des femmes et de la jeune fille à travers les activités génératrices des revenus(AGR), l’entrepreneuriat féminin et bien d’autres pour profiter des opportunités de ce vaste marché commun africain qui compte 48 Etats.
Activités
Plusieurs activités sont prévues pour plus d’attractivité au site de la Fotrac à Kyé-Ossi. Dans la fourchette, on peut citer, l’élection « Miss Mama Cemac-CEEAC » et les soirées de récompense des meilleures entrepreneures par secteur d’activités (Culture, économie, social, politique), ateliers sur la Zlecaf, présentation des opportunités et défis du « protocole des femmes, jeunes dans le commerce intra africain », atelier sur la coopération transfrontalière et les partenariats stratégiques, société civile, Etats et institutions régionales, continentales, et internationales pour le développement : économie, paix et sécurité.
Olivier Mbessité
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