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Cosmétiques au romarin

FRANCE-NIGER : CHRONIQUE DE VACANCES RAPIDES

Dernière mise à jour : 29 sept. 2023











- 26 juillet 2023 Coup d’Etat au Niger. Ce qui est d’abord présenté comme un mouvement d’humeur s’avère au fil des heures, être un Coup d’Etat. Le Président Bazoum est retenu contre son gré, dans son palais, par des militaires de sa garde rapprochée. Les militaires annoncent dans la soirée, la suspension de toutes les institutions, la fermeture des frontières et la mise en place d’un couvre-feu.

- 27 juillet, l’Etat-major des Forces Armées Nigériennes (FAN), annonce son soutien au putsch à travers un communiqué dans lequel ils disent « souscrire à la déclaration des Forces de Défense et de Sécurité » ayant annoncé la veille avoir mis fin « au régime » du Président Mohamed Bazoum. L’Etat-major des FAN explique une telle attitude par le fait qu’il s’agit par cet acte, de « préserver l’intégrité physique du président de la République et de sa famille, d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes Forces qui, au-delà de ces dernières, pourrait provoquer un bain de sang ». Dans le même temps, la France, la CEDEAO et des puissances occidentales, s’émeuvent et réclament la libération de Mohamed Bazoum. Il en est de même des organisations internationales telles l’ONU, l’Union Européenne ou la Russie.Mohamed Bazoum qui n'a pas formellement démissionné, mais n’est toujours pas libre de ses mouvements.

- 29 juillet. A l’’annonce du putsch, Emmanuel Macron le condamne "avec la plus grande fermeté". Il en est de même du Ministère français des Affaires étrangères qui précise que la France "ne reconnaît pas les autorités" issues du putsch.

-Le 30 juillet 2023 à Abuja au Nigéria, se tient un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Niger. Au cours de celui-ci, les pays membres demandent instamment leretour à l’ordre constitutionnel marque’ par la réinstallation de Mohamed Bazoum au pouvoir. Pour y parvenir, l’organisation ouest africaine décide d’imposer au Niger, des sanctions multiformes. Celles-ci incluent « la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger », « l’établissement d’une zone d’exclusion de la CEDEAO pour tous les vols commerciaux à destination ou en provenance du Niger », « la suspension de toutes les transactions commerciales et financières », « le gel des avoirs du Niger dans les Banques centrales de la CEDEAO et dans les banques commerciales », « la suspension de toute assistance et transactions financières en faveur du Niger par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ».Le pays est de fait mis en quarantaine. ¨Par ailleurs, une intervention militaire est projetée pour renverser les militaires nouvellement installés au pouvoir.


LA FRANCE DANS LE COLLIMATEUR DU NOUVEAU REGIME

- Le 3 août, une semaine après leur prise de pouvoir, les généraux nigériens dénoncent plusieurs accords de coopération militaire avec l'ex-puissance coloniale. Dans le même temps, ils réclament le départ de quelques 1.500 soldats français déployés au Niger dans le cadre de la lutte antidjihadiste. Les militaires au pouvoir, dénoncent également les contrats miniers et procèdent à la nationalisation des entreprises pour la plupart françaises, exploitant l’uranium du pays.

- Le 6 août, face à la pression d’une possible intervention de la CEDEAO, sous couvert de la France, le Niger annonce la fermeture de son espace aérien. Dans la même foulée, le CNSP accuse « une puissance étrangère » de préparer « une guerre » contre le Niger.

-18 août 2023 ; le Mali et le Burkina Faso déploient des avions de combat sur l’aéroport de NIamey, en prévision d’une intervention militaire de la CEDEAO. Il s’agit d'avions de chasse Super Tucano.

- 19 août 2023, une foule de Nigériens, de jeunes hommes pour l’immense majorité, se rassemble aux abords du Stade Seyni-Kountché à Niamey. Tous répondaient à l’appel au recrutement de « Volontaires pour la Défense de la Patrie » (VDP) lancé par deux organisations de la société civile face à la menace d’une intervention armée de la Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les organisateurs de la rencontre sont débordés car les jeunes ont répondu en masse à cet appel. De fait, plus de 50 000 Jeunes arpentent les allées du stade. Face à l’ampleur de l’afflux et devant la complexité de la situation, les opérations de recrutement sont renvoyées sine die.


L’AMBASSADEUR ET 1500 SOLDATS FRANÇAIS CONTRAINTS DE PLIER BAGAGES








- le 25 août 2023, L’agrément de l’Ambassadeur de France à Niamey, Mr Sylvain ITTE, est retiré, suite à son refus de rencontrer le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur pour un entretien. De fait, l’ambassadeur de France affirme toujours ne pas reconnaître la légitimité des nouvelles autorités au pouvoir à Niamey. Il est déclaré persona non grata et devra quitter le Niger dans 48 heures. L’Ambassadeur déclare ne pas céder à cette exigence, la France ne reconnaissant que le régime déchu, celui de Mr Bazoum. Des soldats sont alors postés à diverses entrées de l’Ambassade de France, interdisant toute entrée et toute sortie de cette enceinte.

- 1er septembre, une manifestation et des sit-in sont organisés devant la base militaire française. Ils ont pour but, de réclamer le départ des soldats de l’hexagone du Niger. Il faut préciser que les forces françaises s’étaient repliées à Niamey, après leur départ du Mali, sous les coups de boutoir du Général Assimi Goïta. Près de 1500 hommes sont cantonnés sur une base militaire juxtaposant l’aéroport de Niamey. Les manifestants, postés à l’entrée de la base aérienne, empêchent de facto, tout mouvement de troupes vers l’intérieur et vice-versa.

- 12 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, signent la charte du Liptako-Gourma. Cette charte crée l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Elle a pour but de se prémunir de toute attaque, y compris terroriste ou celle orchestrée par des pays tiers. La charte affirme en son article 2 que son, objectif est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance entre pays signataires. En réalité, il s’agit d’un pacte d’assistance mutuelle entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. C’est un moyen de dissuasion face aux menaces d’intervention armées brandies par la CEDEAO.


- 15 septembre. Emmanuel Macron accorde une interview à la presse. Il affirme que son ambassadeur à Niamey, est "pris en otage", affirmant qu'il n'avait "plus la possibilité de sortir" et était "persona non grata" au Niger. Joint par TF1/LCI, Sylvain ITTE a néanmoins assuré que lui et son équipe étaient "en sécurité à l'intérieur de l'ambassade". Emmanuel Macron affirme par ailleurs que le diplomate et l’ambassadeur, n’ont plus de quoi se nourrir et doivent se contenter des rations militaires.

- 23 septembre, ; les nouvelles autorités de Niamey interdisent le survol de l’espace aérien nigérien par des avions français, qu’ils soient civils ou militaires. Le communiqué précise que l'espace aérien nigérien "reste ouvert à tous les vols commerciaux, nationaux et internationaux, à l'exception des appareils français et de ceux affrétés par la France, y compris la flotte d'Air France".

- 24 septembre ; Clap de fin pour la présence militaire française au Niger. Dans une interview télévisée, le président Emmanuel Macron annonce le retour en France de son ambassadeur à Niamey et la fin du stationnement des soldats français au Niger « d’ici la fin de l’année ». Il y a été contraint grâce à la pression populaire et de la détermination des dirigeants nigériens, qui n’entendent plus se faire dicter leur conduite par les hommes politiques au pouvoir en France.









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