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Cosmétiques au romarin

Fêtes de fin d’années: Les préparatifs baissent en intensité

Ecartelés entre les soucis existentiels et régler l’ardoise salée des pensions scolaires des enfants au deuxième trimestre, les parents n’ont plus l’esprit aux festivités de la Saint-Sylvestre du nouvel an 2025.


Dans quelques heures, les Camerounais de différentes obédiences religieuses et politiques vont célébrer la Saint-Sylvestre du nouvel an 2025. Ce 30 décembre 2024, au marché Mvog-Atangana Mballa ce n’est pas la grande ferveur. Aux encablures l’immeuble Rose de Yaoundé, le constat est clair : les préparatifs ont baissé en intensité. Les parentsfonctionnaires, agglutinés par affinité, soit esseulés pensentdéjà à régulariser les factures de leurs progénitures d’ici le 6 janvier 2025. « La fête de Noël bien qu’elle soit religieuse a été une occasion de faire plaisir aux enfants. Le Nouvel an est certes pour les adultes, en revanche pour des mesures de sécurité, compte tenu des problèmes de trésorerie, de finances,il ne peut pas avoir la même effervescence », explique AlainDaniel Atcham.

Selon le responsable au ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader) les parents jouent à la carte de la prudence. Déjà les salaires nenous permettent pas de joindre les deux bouts. La vie est chère, tous les produits s’envolent au marché « On ne peut pas dépenser alors qu’on n’a pas, le peu qu’on dispose, on le dépense sachant que le mois de janvier est long. En plus il faut penser   finir la  scolarité des enfants au deuxième trimestre. Au cas où l’ardoise n’est pas réglée, les responsablesd’établissement mettront les enfants dehors, une autre vraie pression psychologique », poursuit-il.

C’est la même tonalité pour un autre fonctionnaire qui a requis l’anonymat. Lagestuelle et son discours, laissent transparaitre son indignation. « Il ne m’est pas possible de célébrer l’an 2025 dans la quiétude », lâche-t-il. « Je suis étranglé par les problèmes, mes dossiers sont bloqués dans les différents ministères. Pour finir les pensions des enfants, je seraicontraint de recourir aux emprunts d’argent dans des réunions et les banques pour sortir la tête hors de l’eau. On ne sait plus dans quel pays on se trouve, les Camerounais souffrent dans leur chair, vivre au Cameroun est un calvaire », peste notre interlocuteur, très remonté de ses déboires.


Réduction des dépenses

Abdoulaye commerçant ne fait pas l’économie sur lespréparatifs de la Saint-Sylvestre moroses. Il souligne avec emphase le manque d’engouement des clients-parents. L’activité commerciale est au ralentie. « Vendre maintenant n’est pas facile, on arrive le matin avec la marchandise, on sommeille quelques minutes, vous constatez qu’il n’y pas d’embouteillage. Les vendeuses de poisson sont aux abois. Pour ce qui est de la reprise du deuxième trimestre on va faire avec ce qu’on a. Si les parents avaient de l’argent, ils viendraient nous faire la recette.


Le contexte économique est très difficile, contrairement à l’année dernière. Pour mieux régler les factures liées aux frais de scolarité nous allons devoir réduire les dépenses pour le Nouvel an », faire savoir levendeur de bœuf au marché Mvog Atangana Mballa (YaoundéIV). Un autre entérine que les parents ont beaucoup dépensé pour la fête de la   Nativité « il n’y a plus rien, les parents se réservent pour le mois de janvier, la « janviose » se pointe. Ilsréfléchissent comment affronter la nouvelle année 2025 qui charriera sans pitié à son tour son lot des problèmes existentiels », conclut Yannick, vendeur des vins de table très décontracté dans ses dires de voir le nouvel an.


Olivier Mbessité          

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