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Cosmétiques au romarin

GABON : RUPTURE DE LA CONTINUITE ET PERPETUATION DES FORMES DE DOMINATION

Dernière mise à jour : 14 sept. 2023

Le Coup d’Etat du 30 août dernier a permis aux Gabonais de tourner une page sombre de leur histoire, faisant vaciller définitivement le clan Bongo. Un nouvel homme fort est apparu sur l’échiquier politique, au plus haut sommet de l’Etat. Il s’agit du Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui s’est autoproclamé Président de la Transition.


photos prise sur le journal TV5 monde
https://information.tv5monde.com/afrique/gabon-le-general-oligui-president-de-transition-promet-le-pouvoir-aux-civils-2666498

Alors que beaucoup pensaient qu’il s’inscrirait comme dans le cas du Niger, du Burkina Faso ou du Mali, dans une opposition résolue à l’ex-puissance coloniale française, il a quelque peu fait preuve de tempérance, n’élevant jamais le ton pour dénoncer les relations asymétriques entre son pays et la France et faisant fi du relationnel historiquement inégalitaire, dans lequel se morfond le Gabon, depuis la nuit des temps. Une telle situation, loin de permettre une véritable libération de ce pays d’Afrique Centrale, risque plutôt de compromettre son avenir, avec en vue, des dizaines d’années de subjugation et de domination, synonyme d’arriération.

Certes, le Gabon a une longue histoire d’avec la France et est considéré comme le cœur du précarré français en Afrique centrale, avec une base militaire française à Libreville etc. Omar Bongo lui-même de son vivant, avait fort bien élucidé cette relation de dépendance, indiquant que « la France sans le Gabon est une voiture sans carburant, et le Gabon sans la France est une voiture sans chauffeur ». Une telle assertion illustrait de fort belle manière, l’assujettissement du Gabon vis-à-vis de l’ogre français, dans une relation inégalitaire de prédateur à prédaté. Une relation de soumission et d’exploitation, voire de brutalisation et de contraintes, dans ce qui apparaît alors comme une forme dévoyée d’un néocolonialisme rampant. Olingui Nguema ne remet guère nullement en cause, une telle position, préférant s’arc-bouter sur les rapports certes inégalitaires mais existant entre France et le Gabon, pour renforcer son emprise sur le pouvoir.

Déjà, quelques couacs apparaissent au grand jour, mais ne semblent pas embarrasser le nouveau régime. On peut citer entre autres la prestation de serment du général Brice Clotaire Olingui Nguéma le 4 septembre dernier, devant une Cour Constitutionnelle honnie quelques jours seulement auparavant, ou encore, une prestation de serment, sur une charte de la transition, charge connue uniquement des tenants du régime actuel.

C’est dire si la domination française a encore de beaux jours devant elle, sur ce petit Etat qui se croit être la fille aînée de la France.


source de la photos : journal rfi
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-afrique/20230831-%C3%A0-la-une-le-coup-d-%C3%A9tat-au-gabon-fait-parler-dans-toute-l-afrique


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