La coopération de toutes les parties prenantes est l'un, voire le principal talon d'Achille de l'implémentation et de la gestion des compétences et ressources transférées (RT) aux CTD en matière de santé. C'est du moins ce qui a été soulevé dans les différentes prises de parole des acteurs au cours des divers ateliers régionaux.
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Le protocole de collaboration, signe d'un accord de cessez-le-feu, paraphé le 30 septembre 2024 par le maire de la commune de Loum et le Chef du District de Santé (CDS) de la localité, en présence des émissaires du minsanté, est encore présent dans les mémoires. Cet acte a sonné le glas d'une longue série d'affrontements entre les deux parties qui se sont engagées à repartir sur de nouvelles bases. Les cas comme ceux de Loum sont légion. Ils mettent en exergue les dysfonctionnements qui persistent dans la compréhension des compétences transférées aux mairies et la gestion des RT tant en investissement qu'en fonctionnement y afférentes.
D'un côté, des CDS qui représentent le Minsanté au niveau communautaire disent être à l'écart des projets de construction, de réhabilitation et d'équipement des Fosa de leur ressort. Le cas du CSI de Bidzar à Figuil en est la parfaite illustration. Ici, cinq lecteurs de glycémie sont inopérants parce qu'incomplets. Ils ont été livrés sans bandelettes. Là-bas comme ailleurs, soit l'ingénieur biomédical n'a pas eu son mot à dire, soit la mairie n'en a pas tenu compte explique le CDS de Kousseri. Selon les Chefs de Districts, les CTD veulent les soumettre à leur autorité en essayant d'imposer un mode de fonctionnement en contradiction avec les règles établies.
De l'autre côté, les maires déclarent que les CDS et les responsables des Fosas ne veulent pas s'impliquer et ne se rapprochent d'eux que pour parler des cartons. A Douala 5e où la mairie a même pris l'initiative d'organiser un atelier dans le sens de fluidifier la collaboration, rien n'a changé. « Chacun est de son côté...le maire ignore tout sur le personnel qu'il est censé employer » déclare Mme le Chef service des affaires sociales de cette mairie. Dans la région de l'Ouest, il a été observé que certains responsables des Fosas lorsqu'ils sont impliqués dans la gestion des personnels occasionnels, ne reversent pas la totalité de la prime aux bénéficiaires. Ce qui alimente des tensions entre les parties.
Cependant, il faut relever que le tableau n'est pas complètement sombre. Des expériences contraires relevées ailleurs se présentent comme une lueur d'espoir. À Douala 3e et 4e par exemple, les magistrats municipaux s'en réfèrent aux responsables des Fosa pour requérir leurs besoins en équipements et en personnels. « Chez nous, la collaboration est au beau fixe...nous faisons l'effort de répondre aux desiderata des Fosa » a indiqué M. EPOUPA BOSSAMBO Valentin, maire de la commune de Douala 3e.
Tout n'est donc pas perdu comme le disait M. ATANGANA ZOA Evariste, SG de la région de l'Extrême-nord au terme de l'atelier régional relatif à l'appropriation du cadre réglementaire des compétences transférées aux CTD. Pour cela, il est impératif de mettre le bien-être des populations au centre de toutes les préoccupations.
Clément Noumsi source Minsanté
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