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Cosmétiques au romarin

Immobilier : 90 milliards de francs CFA perdus par la SIC en 30 ans

Des pertes financières dues entre autres à la décision du chef de l’État de réduire de 50% les prix des logements sociaux, suite la dévaluation du franc CFA en 1994.


La Société immobilière du Cameroun(SIC) enregistre des pertes financières considérables depuis un bon nombred’années aujourd’hui. À en croire, Ahmadou Sardaouna, le directeur général de cette structure chargée de la gestion du secteur des logements sociaux au Cameroun, ces pertes s’élèvent à près de 90 milliards de francs CFA en 30 ans.

Il s’agit d’un manque à gagner pour l’entreprise comptabilisédepuis 1994, année au cours de laquelle l’État du Cameroun avait réduit de 50% le prix des loyers dans les camps SIC, suite à la dévaluation du francs CFA. « En 30 ans, nous avons chiffré la perte autour de 90 milliards que l’État est entrain de supporter… Nous faisons le quart de ce qui est pratiqué au privé. Si on paye 200 000 francs CFA ailleurs, à la SIC, c’est 50 000 et en même temps 25 000 pour les fonctionnaires puisque que le chef de l’État avait autorisé en 1994 que les fonctionnaires soient logés à 50%... Vous voyez que ça amène le sous exploitation à la SIC. Un manque à gagner », a-t-il déploré, de passage récemment aux antennes du poste national de la Crtv.


C’est dire que si la réduction du loyer en général imposée par le chef de l’État et de surcroît le super avantage octroyé aux travailleurs de la fonction publique permet aux locataires de se loger à moindre coût, elle affecte tout de même la santé financière de la SIC. Avec pour conséquences en dehors de la sous exploitation des ressources financières de la SIC et lespertes financières :  Les difficultés de maintenance et d’entretien des immobiliers, la création des contraintes sur le développement des nouveaux projets immobiliers.


La situation de la SIC est d'autant moins reluisante que cette entreprise doit assumer le paiement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Toujours à en croire le top manager, « le chef de l’État a dit de garder le statut où c’est la SIC qui paie la TVA. Nous perdons environ 500 millions par an de TVA. C’est-à-dire , 300 millions de principal, et 200 millions de pénalités. Par conséquent la SIC doit puiser dans ses propres ressources pour s’acquitter de cette obligation fiscale », va-t-il indiquer.


Solutions


Face à cette situation, des esquisses de solutions ont été énoncées par la commission technique de réhabilitation des entreprises publiques. Elle propose entre autres : l’augmentation des prix loyers ; l’octroi des subventions pour permettre à cette entreprise de maintenir son exploitation.

À côté de cela, il revient à la SIC de procéder à la rationalisation des coûts de fonctionnement, à la recherche des financements supplémentaires, de diversifier ses activités afin de générer des revenus. Et enfin pour ne citer que ces cas, de renforcer ses partenariats avec d’autres acteurs du secteur immobilier, tant publics que privés.


Julien Efila

 

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