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Cosmétiques au romarin

INTERVIEW : Alain C. Kingue Dihang à cœur ouvert avec le journal Panafricain l'Afrique en Eveil

‹‹ Nous avons un bilan élogieux avec un athlète féminin qualifié aux jeux olympiques ››.

On ne présente plus Alain C. Kingue Dihang, Président de la fécajudo. Sa réputation a depuis longtemps dépassé le triangle national. Éloquent et souriant, le Président de la fécajudo s’est ouvert au journal Panafricain l’Afrique en Eveil en juin 2024. Ensemble nous avons parlé du  judo (championnats,  athlètes qualifiés aux JO 2024, ainsi que son Bilan à la tête de cette fédération).

 

A.E.E : Président Alain Christian Kingue Dihang, comment se porte la fécajudo ?

 

La fécajudo se porte bien. Nous sortons d’une campagne de qualification et de compétition sur le continent. En dehors du continent nous  faisons une belle performance sur le plan national. Nous serons aux jeux olympiques à Paris dans quelques jours. En plus de cela nous avons environ  60 clubs affiliés à la fédération avec plus d’un millier de licenciés. Pourtant on tournait autour de 200 et 300 licenciés. Avec ces statistiques il est clair que la fédération camerounaise de Judo se porte bien. Car la tutelle nous adresse régulièrement des lettres de félicitations. Sur une échelle de 01 à 10 on peut s’attribuer la note 08/10.

 

A.E.E : Comment s’est déroulée la saison 2024 ?

 

Nous avons débuté la saison par notre conseil d'administration à titre d’association générale. Nous avons validé le calendrier d’activités 2024, ainsi que la grille tarifaire qui permet aux différents clubs et associations de se mettre en règle sur le plan administratif et financier. Car c’est un préalable pour commencer la saison à la fécajudo. Ensuite au mois de février dernier  nous avons lancé la saison sur le plan pratique avec les compétitions des minimes, cadets, ensuite nous avons fait une compétition d’ouverture de saison pour les seniors et juniors à Edéa. Nous avons également eu le championnat des juniors et des seniors à Soa. Nous avons fait un passage de ceinture pour gratifier des athlètes qui ont déjà mis du temps avec le même grade. Puis nous avons enchaîné par une campagne internationale en Angola.  Sur environ 30 Pays le Cameroun a occupé le 02ème rang. Nous sommes allés au Caire avec les seniors au championnat d'Afrique le Cameroun a occupé les 03ème et 04ème place avec un titre de champion d’Afrique chez les plus de 78 kg. 



A.E.E : Le Judo se pratique t’il dans les 10 régions du Cameroun ?

 

Oui nous avons les clubs et les ligues régionales. Nous avons une ligue déficitaire au Nord. Nous avons un bureau dans cette région qui n’était pas conforme aux exigences de la fédération et qui n’a pas renouvelé son staff. Néanmoins nous avons des clubs en activité dans cette partie du pays. Nous avons par exemple deux clubs dans le Sud Ouest, à l’Est 03 clubs, au Sud nous avons un club qui existe depuis plus de 20 ans. À l’Ouest nous avons 06 clubs respectivement à Dschang, Mbouda, Bafoussam et Bandjoun. À l’extrême Nord le Judo est représenté ainsi qu’au littoral. La majorité des clubs proviennent de la région du centre. Nous préparons sur le plan national la coupe du Cameroun qui aura lieu en septembre prochain. Nous aurons des équipes mixtes dames et messieurs avec 03 dames et 03 messieurs.  Nous sommes entrain d’évoluer vers la haute performance et nous essayons de garder nos athlètes toujours en compétition.

 

A.E.E : Quelles sont les innovations de la prochaine saison ?

 

Nous avons mis sur pieds un centre d’entraînement avec des dortoirs, des centres de loisirs pour mieux protéger les athlètes. Car nous avons souvent les difficultés de prises en charge et d’hébergement des athlètes qui viennent des autres régions. Nous avons construit un centre d’hébergement d’environ 30 chambres avec les restaurants. Ce centre nous permettra souvent d’accueillir les athlètes pour 03 ou 04 jours et les parents seront plus en confiance.  Comme autre innovation nous allons utiliser plus d’athlètes de catégories cadettes et juniors afin qu'ils puissent acquérir de l'expérience. Vous savez il y a les jeux olympiques de la jeunesse en 2026 à Dakar. Et c’est cette tranche d’âge qui est concernée.


A.E.E : Quel est le statut financier des athlètes ?

 

Le judo est un sport amateur. Se sont les acteurs qui adhèrent à l’organisation qui est le club pour bénéficier de la protection de la fédération. Donc ils doivent payer les droits d’adhésion dans leur association. Ils viennent s’entraîner et reçoivent un service d’un cadre technique qui n’est pas souvent lui même payé. Pour avoir une rémunération ou une gratification dans une discipline amateur comme le judo il faut faire des performances énormes. Et c’est l’État du Cameroun qui donne les primes en cas de performances. Le salaire n’existe pas les clubs sont des centres d’apprentissage. C’est comme si vous partez à l’école et vous demandez qu’on vous paye. Les athlètes doivent payer pour se former. D’ailleurs lorsqu'un athlète réalise des performances et obtient des primes il doit verser 10% de ses primes à son club. Il y a des compétitions où l’athlète se retrouve avec 400.000 FCFA de primes, verse 40.000F à son club.


A.E.E : Un seul athlète de judo est  qualifié aux jeux olympiques  2024 de paris au compte du Cameroun. Comment s’est passée la phase qualificative ?

 

Nous sommes dans les préparatifs depuis le début de la saison. Nous avons mis sur pied des protocoles pour aller à la haute performance. Nous avons choisi des athlètes meilleurs qui respectent les conditions et les protocoles requis pour arriver au bon résultat. Nous avons un seul athlète qualifié Soppi Mbella des plus de 78 kg. Nous sommes entrain de faire les derniers réglages. Nous somme dans ce processus de manière régulière. Nous procédons depuis quelques jours à la séance d’acclimatation en France. Avant cela nous avons pris part à l’Open de judo en Côte d’Ivoire qui est une compétition qui donne des points pour se qualifier aux jeux olympiques. C’est un circuit mondial qui est mis sur pied. Les athlètes marquent des points et c’est votre classement mondial qui vous donne l’opportunité d’aller aux jeux olympiques. Dans ce classement on retient 17 meilleurs par catégorie si vous n’êtes pas dans le top 17 vous ne pouvez pas vous qualifier directement. Après avoir évacué ce système on part au système continental. Chaque continent a un cotas et pour l’Afrique c’est 24 places 12 chez les dames et 12 chez les messieurs. Ce système est difficile parce qu’à cause du droit de l’universalité un pays ne peut pas avoir plus de 02 athlètes qualifiés. Pour avoir deux athlètes qualifiés aux jeux olympiques il faut être au top17 mondial. Mais par après il y a le système d’invitation par le Comité International Olympique pour les Nations qui ne peuvent pas qualifier un athlète. Au compte du Cameroun les regards seront orientés sur Soppi Mbella, l'unique athlète qualifiée dans la catégorie des plus de 78 kg aux jeux olympiques de Paris 2024.

 

Propos recueillis par J. Patrick DJON

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